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Vidéo Coronavirus : polémique autour des "Pandemic Bonds"

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Durée de la vidéo : 3 min
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Ce dispositif mis en place par la Banque mondiale n'a toujours pas été versé à ceux qui pourraient en bénéficier. De quoi soulever quelques questions, comme le décrypte notre journaliste Mathilde Gracia.

Les "Pandemic Bonds". Deux mots que l'on entend de plus en plus mais dont on ne connaît pas forcément la signification. Mais comment fonctionne ce dispositif mis en place par la Banque mondiale ? En 2017, l'institution financière émet ces obligations sur les marchés financiers qui sont ensuite achetées par des investisseurs. La Banque mondiale créée ensuite un fonds d'urgence en cas de pandémie. En échange, les investisseurs bénéficient d'un taux très avantageux de 12%. Et s'il n'y a pas de pandémie, ils gagnent les intérêts et conservent leur mise de départ. Effet inverse s'il y en a une évidemment, explique Mathilde Gracia.

Personne n'a rien touché

Sauf qu'aujourd'hui, en pleine crise du coronavirus, aucune somme n'a été versée. Sur les réseaux sociaux, les gens s'insurgent. En réalité, il ne s'agit pas de la faute des responsables politiques. Mais quid de l'OMS ? Aurait-t-elle tardé à déclarer la pandémie pour protéger les investisseurs ? La déclaration de pandémie n'est pas non plus prise en compte par la Banque mondiale. Ce qui est pris en compte, rappelle Mathilde Gracia, c'est la date de début de l'épidémie que l'OMS a fixée au 31 décembre 2019. La Banque mondiale est pointée du doigt dans cette affaire, notamment pour les conditions d'attributions jugées cyniques.
Il faut en effet un nombre minimum de morts (2 500 dans un pays) et le délai de versement est très long : 12 semaines en moyenne. Au 1er avril, ces "Pandemic Bonds" n'ont toujours pas été versés aux pays qui devraient en être bénéficiaires.

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