Micro-entrepreneurs : après le confinement, le chemin de croix de l’emprunt
À cause du confinement, des milliers d’entreprises se retrouvent en difficulté, malgré les aides de l’État. Elles doivent faire face à des fragilités de paiement et ont besoin d’un peu d’air. Certaines situations nécessitent l’intervention du médiateur du crédit, entre elles et les banques.
Une enseigne à terminer et à livrer dans la journée : ce n’était plus arrivé depuis deux mois dans cet atelier du Pas-de-Calais, qui emploie quatre salariés. Un tableau noirci et un espoir d’éclaircies pour l’artisan, à son compte depuis vingt-six ans. Car le prêt garanti par l’État qu’il a demandé vient de lui être refusé par sa banque. Un refus de la banque qui serait motivé par un défaut de trésorerie daté de 2017. C’est l’avis de Bruno Delcampe, un ancien chef d’entreprise qui accompagne les patrons en difficulté.
Les banques peuvent changer d’avis
Depuis le 15 mars, 80 milliards d’euros ont été versés à 445 000 entreprises. En revanche, plus de 2% des dossiers éligibles ont été rejetés. Le dernier espoir des patrons est de faire appel au très sollicité médiateur national du crédit, en la personne de Frédéric Visnovsky. Parmi les élus, un restaurant parisien. Neuf jours après son recours au médiateur, la banque a changé d’avis. De quoi payer le loyer et les fournisseurs en attendant la réouverture du restaurant.
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