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Menace de huis clos : sans spectateur, "pas de survie possible", estime l'Association nationale des ligues de sport professionnel

La ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a brandi lundi la menace d'un retour au huis clos dans les stades après la polémique du match amical Paris SG-Beveren.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Match amical opposant l'Olympique lyonnais à l'OGC Nice au Groupama Stadium à Lyon, le 4 juillet 2020 . (RICHARD MOUILLAUD / MAXPPP)

Les supporters du Paris Saint-Germain se sont fait remarquer la semaine passée pour avoir oublié les gestes barrières le temps d'une soirée alors que leur club jouait une rencontre amicale au Parc des Princes. Mais alors qu'un nouveau match est prévu ce mardi 21 juillet à 19h, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu a mis en garde : le retour au huis clos est une possibilité en cas de non respect des mesures. Patrick Wolff, président de l'Association nationale des ligues de sport professionnel (ANLSP), a expliqué à Franceinfo mardi, qu'il espère que les fans du PSG vont "montrer l'exemple".

"Il en va de la survie d'un certain nombre de sports"

"J'espère que leur attitude va servir d'exemple à beaucoup de monde car il y a un enjeu et puis on est devant des secteurs économiques (événementiel, sportif, culturel) qui font que s'il devait y avoir des conséquences graves, on replongerait dans quelque chose qu'on cherche à éviter à tout prix", a développé Patrick Wolff, annonçant que l'objectif n'est autre que de "démarrer les saisons officielles avec des stades pleins". "C'est plus qu'une option. C'est une réflexion qui est poussée. La décision se fera à l'issue des tests." 

"Il en va de la survie d'un certain nombre de sports, non seulement professionnels collectifs, mais également professionnels individuels. L'équilibre économique ne peut pas se faire avec cinq mille spectateurs par match, ce n'est pas possible. 85% des recettes du foot c'est des droits télévisés, c'est 15% au rugby et presque rien dans les autres sports. S'il n'y a pas de spectateurs, il n'y a pas de survie possible."

"Il faut une prise de conscience collective"

Le président de l'Association nationale des ligues de sport professionnel a également souligné l'importance en matière d'image alors que le pays a fait un choix particulier dans le domaine. "Il y a un autre aspect, la France a fait une option de huis clos pour pouvoir redémarrer le plus tôt possible avec des spectateurs. J'espère que, pour une fois, tout le monde aura conscience qu'on peut servir d'exemple et non pas de repoussoir. Il faut qu'il y ait une prise de conscience collective."

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