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Malaise des infirmiers : "Il faut revaloriser le métier, créer des passerelles et un avenir", affirme l'Ordre national infirmier

Le président de l’Ordre national infirmier a réagi sur franceinfo à une enquête qui révèle que plus d'un infirmier sur trois souhaite changer de métier après la crise du Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Un infirmier dans le couloir d'un hôpital à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, le 24 septembre 2020.  (LARA BALAIS / AFP)

"Il faut qu'on puisse revaloriser le métier, et pas uniquement financièrement", a affirmé dimanche 11 octobre sur franceinfo Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national infirmier. Selon une enquête menée par l'Ordre et publiée dimanche dans Le Parisien (payant), 37% des 60 000 personnes interrogées déclarent que la crise du Covid-19 leur a donné l’envie de changer de métier et 43% ne savent pas s'ils seront toujours infirmiers dans 5 ans.

Trop de "dépassements de tâches" 

Cette revalorisation "passe par le financier, mais aussi par le réinvestissement clinique des compétences", a précisé sur franceinfo Patrick Chamboredon. Il faut faire en sorte "que les gens ne quittent pas la profession trop rapidement. Il faut créer des passerelles, créer un avenir et développer la profession". Selon l'enquête de l'Ordre national infirmier, "les infirmiers signalent des dépassements de tâches". Pour Patrick Chamboredon, le décret qui régit la profession "est trop ancien et ne correspond plus aux pratiques actuellement. Il faut absolument agir sur ce sujet-là".

Le président de l’Ordre national infirmier a souligné que "beaucoup d'infirmiers n'ont pas pu prendre de congés" pendant la crise. "On voit que l'épidémie remonte. Forcément, on ne voit pas le bout du tunnel. C'est sans précédent cette épidémie. Il faut absolument préserver la profession." Patrick Chamboredon estime qu'il faut "donner un avenir" aux infirmiers, car "on paie un sous-investissement chronique depuis des années".

L'Ordre national des infirmier a fait des propositions "d'amendements à l'Assemblée nationale pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), qui sont des pistes d'évolution". Patrick Chamboredon insiste : "Il faut que la représentation nationale s'en empare pour permettre d'assurer plus de personnel devant les patients."

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