Les pays exportateurs de pétrole s'accordent sur une baisse historique de la production, face aux conséquences du coronavirus
La pandémie a entraîné une chute des cours, que les membres de l'Opep tentent d'enrayer.
Dans un monde à l'arrêt à cause de l'épidémie de Covid-19, le cours du baril de pétrole s'était effondré. Les principaux pays exportateurs se sont accordés, dimanche 12 avril, sur une baisse de production d'une ampleur historique, destinée à faire repartir à la hausse la valeur de l'or noir. Mettant fin à une guerre des prix déclenchée en mars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé une réduction de l'offre pétrolière de 9,7 millions de barils par jours (mbj) en mai et en juin, à l'issue de plusieurs jours de pourparlers. Ces quotas doivent se prolonger, de façon réduite, jusqu'en mai 2022, passant à 7,7 millions mbj au second semestre 2020, puis à 5,8 millions mbj.
Alors qu'ils tournaient encore autour de 60 dollars il y a quelques mois, les cours avaient atteint en début de semaine dernière des niveaux inédits depuis 2002. Lundi, l'annonce d'un accord a permis aux cours de rebondir d'environ 3% à l'ouverture des marchés asiatiques.
Donald Trump se réjouit de cette décision
Cette réduction de la production est le fruit d'une entente au sein de l'Opep, dominée par l'Arabie saoudite, mais aussi avec d'autres pays qui n'en sont pas membres mais entre lesquels des frictions étaient nées ces dernières semaines, tels la Russie, les Etats-Unis ou le Mexique.
Le président américain Donald Trump, qui s'était entretenu à plusieurs reprises avec ses homologues russe et saoudien depuis jeudi, a salué sur Twitter un "très bon accord pour tous !", qui "sauvera des centaines de milliers d'emplois" aux Etats-Unis. Le Venezuela, fortement dépendant de la vente de pétrole, a également salué l'accord.
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