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Les industries du textile se mobilisent pour fabriquer des masques en tissu

En pleine épidémie de coronavirus, la demande de masques de protection explose. De nombreux industriels, notamment du textile, ont d’ores et déjà proposé leurs services.

Article rédigé par franceinfo, Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'atelier de confection de 1083, à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Masques, gels hydroalcooliques, gants : comment protéger tous ceux qui poursuivent leur travail hors confinement pendant l'épidémie de coronavirus ? La réponse se trouve peut-être dans des industries qui n’avaient pourtant pas immédiatement vocation à s’avérer utiles dans de pareils cas.

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Ainsi, une centaine d’usines de l’industrie textile française se sont regroupées pour faire des propositions. Ce sont pour la plupart des ateliers de confection de haute-couture, dans le Grand-Ouest ou dans la vallée du Rhône : des chefs d’entreprise sont prêts à livrer gratuitement et une partie des salariés se sont même déclarés volontaires pour travailler bénévolement. Par exemple, l’entreprise 1083 a ré-organisé depuis mardi son atelier de confection à Romans-sur-Isère pour le dédier à la production de masques de protection, proposant à tous les habitants du secteur de Romans-sur-Isère qui ont besoin de masques "dans l'exercice de leur travail" de les contacter afin de leur "fournir gratuitement ces masques de secours".

Le cahier des charges est très précis

Le masque de protection n’est pas un simple accessoire de mode, aussi les industriels travaillent-ils depuis plusieurs jours sur un cahier des charges très précis : le masque colle-t-il bien au visage ? Tient-il lorsque l’on bouge la tête ? Protège-t-il des projections, des gouttelettes, des postillons ? Pour ces entrepreneurs, la tâche est aisée : il est beaucoup plus simple de fabriquer un masque en tissu qu’un chemisier haute-couture ou le montage d’une veste, qui se réalise au millimètre près.

Les premiers prototypes sont sortis d’usine et ont été remis entre les mains des autorités. Quelle différence ? Hors la matière, le masque ressemblera à son cousin jetable. En tissu doublé, il est lavable à 60°C et donc réutilisable, à l’inverse des masques classiques, dits "non tissés", eux en fibres collées. Avec un prix fixé autour de 20 centimes d’euro, ces derniers sont particulièrement bon marché. Les masques en tissu coûtent, eux, de 3 à 4 euros pièce, mais sont réutilisables après lavage.  

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