Le nombre de seniors n'ayant eu aucun contact avec leur famille a augmenté pendant le confinement, selon une étude
Selon Les Petits Frères des pauvres, 4% des plus de 60 ans, soit 720 000 seniors, "n'ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement". Seulement 1% faisaient état d'une telle situation avant l'épidémie.
La plupart des personnes âgées ont eu davantage de contacts avec leur famille pendant le confinement, mais une minorité, déjà très isolée habituellement, l'a été encore plus pendant l'épidémie de Covid-19, révèle une étude publiée jeudi 4 juin par l'association Les Petits Frères des pauvres. "En dépit d'un bel élan de solidarité familiale et citoyenne, de nombreuses personnes âgées (...) ont encore davantage souffert de solitude et d'isolement", relève l'association, qui lutte contre l'isolement des seniors.
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Selon une étude CSA, réalisée pour l'association auprès de 1 503 personnes de plus de 60 ans, 43% des sondés disent avoir eu pendant cette période un contact tous les jours ou presque avec leur famille, contre 33% auparavant. Mais à l'inverse, 4% des plus de 60 ans, soit 720 000 seniors, "n'ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement". Seulement 1% faisaient état d'une telle situation avant l'épidémie, selon le rapport.
Un appel pour "prévenir" l'isolement des plus âgés
Ces personnes, qui "vivent une sorte de confinement permanent", ont pu se sentir "complètement abandonnées" pendant la crise sanitaire. Ce sont ces "invisibles" qui "ont le plus souffert", selon la déléguée générale des Petits Frères des pauvres, Armelle de Guibert. Elle estime que l'enjeu est désormais de "faire perdurer la dynamique de solidarité" qui s'est créée pendant le confinement, "pour qu'on aille vers ceux qui sont passés à travers les mailles du filet".
Pour l'association, il importe de "prévenir" l'isolement des plus âgés. Elle suggère notamment, pour ceux qui résident encore chez eux, une amélioration de l'aménagement urbain afin de favoriser les déplacements mais aussi le maintien des services et commerces de proximité. Et pour ceux qui vivent en maison de retraite, il faut "systématiser les lignes téléphoniques dans les chambres" ou encore "faciliter l'intervention de bénévoles d'accompagnement".
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