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Le dernier album de Laura Marling et "New York 1997"... Nos conseils pour se cultiver pendant le confinement

Tous les jours, franceinfo vous propose des conseils culture pour se cultiver même par temps confiné, face au coronavirus. 

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand, Ersin Leibowitch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La Britannique Laura Marling vient de sortir son septième album. (Presse)

Pour passer le temps pendant le confinement, franceinfo vous propose des conseils culture. Chaque jour, nous vous conseillerons de la lecture, de la musique, des séries ou des films.

Un disque : Song For Our Daughter, de Laura Marling

Certains disques, par leur simplicité et leur beauté immédiate, nous aident actuellement à affronter la crise. C’est le cas du nouvel album de la chanteuse Laura Marling. À 30 ans depuis deux mois, la Britannique vient de sortir son septième album, déjà. Et, fait notable : ce n’était pas prévu. À rebours de ses nombreux collègues qui ont repoussé à des temps plus cléments pour l’écoute et les ventes, elle s’est dit que c’était le bon moment, c’est même elle qui a insisté auprès de son entourage et de son label, estimant que ses chansons avaient le charme discret du réconfort.

Et c’est tout à fait le cas, Song For Our Daughter (Partisan/Pias) est une adresse en dix chansons à la fille qu’elle aura peut-être un jour, une somme d’interrogations, de conseils pour affronter un monde de plus en plus difficile. La musique, en ces temps incertains, est bien plus qu’un cliché d’évasion, c’est une compagne apaisante, qui aide aussi à réfléchir. Laura Marling l’a bien compris, elle qui en ce moment donne aussi deux fois par semaine des cours de guitare sur Instagram. S’il fallait résumer en quelques mots, ce serait donc ça : du lien, du réconfort et une bonne dose de résilience. Laura Marling, comme un remède face au chaos.

Le dernier album de Laura Marling : écoutez le conseil culture de Yann Bertrand

Un film : New York 1997, de John Carpenter

Dans la série des films d’enfermement, c’est le modèle de la prison à ciel ouvert, en l’occurrence l’île entière de Manhattan, où sont enfermés et livrés à eux-mêmes tous les pires criminels du pays. La séquence d’ouverture du film, un avion projeté par des criminels dans les tours de New York, est quasiment prémonitoire du 11 septembre 2001. Et c’est là que commence l’intrigue, puisque dans cet avion se trouve le président des Etats-Unis, qu’il faut aller récupérer au plus vite. Arrive le héros du film, sorte de cowboy ultra-moderne et mystérieux, Snake Plissken (Kurt Russell).

New York 1997 est très inspiré des films de John Ford et Howard Hawks, les idoles du réalisateur John Carpenter, demi-paria d’Hollywood, très engagé socialement et politiquement, derrière son étiquette de "Maître de l’horreur". Carpenter dénonce le cynisme des autorités, la bassesse des politiques, et leur mépris du peuple.
Le casting du film est formidable, Ernest Borgnine, encore un clin d’œil aux westerns des années 50, Lee Van Cleef, Donald Pleasence, Harry Dean Stanton, ou encore le chanteur soul Isaac Hayes, dans le rôle du chef des prisonniers.

Elément essentiel du film, la bande originale : elle est signée John Carpenter, musicien autant que cinéaste, précurseur des musiques électroniques minimales, enregistrant souvent ses BO tout seul au synthétiseur, par manque de moyens.
New york 1997 a eu droit à une suite, Los Angeles 2013. Le personnage de Snake Plissken, lui, est entré dans la culture populaire : on le retrouve dans plusieurs jeux vidéo, depuis les années 90.

"New York 1997" : écoutez le conseil cinéma d'Ersin Leibowitch

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