Le brief éco. SEB se lance dans le vélo électrique
On connaissait SEB pour ses cocottes-minutes et pour ses articles d'électro-ménager, on le connaît moins pour ses vélos électriques. Une cinquantaine d’emplois pourraient être créés pour sa fabrication.
La pandémie de coronavirus, qui pousse de nombreux urbains à délaisser les transports en commun, profite notamment au vélo. Le vélo électrique, qui était déjà à la mode, s’impose de plus en plus, au point de susciter des vocations chez de nombreux industriels.
Le géant français du petit électroménager SEB va fabriquer en France, à partir de l’été, un vélo électrique haut de gamme. On connaît SEB pour ses grille-pain, cafetières et autres bouilloires avec sa trentaine de marques dont Moulinex, Rowenta, Tefal ou Krups. Pour ce qui est du deux roues, le groupe va produire le modèle conçu par la jeune entreprise de l’investisseur Marc Simoncini, fondateur d’une autre société à succès : le site de rencontre Meetic.
Plus qu’une simple bicyclette
Le projet de ce vélo, baptisé Angell, avait été lancé juste avant les grèves de la fin de l’année dernière dans les transports. C’est un deux-roues électrique, donc, mais aussi connecté, qui offre de nouveaux standards de sécurité grâce à des logiciels innovants avec écran intégré au guidon, connexion bluetooth, etc. Un projet haut de gamme de "smart bike" (vélo intelligent) qui a séduit un grand nombre de clients potentiels dans les villes et qu’il faut maintenant fabriquer en masse. SEB s’est lancé dans l’aventure.Tout cela a un prix, évidemment : 2 700 euros l’unité, mais avec une forte valeur ajoutée française. Ce vélo sera assemblé dans l’usine SEB d’Is-sur-Tille, en Côte-d’Or, au Nord de Dijon. L’objectif est de pouvoir livrer la clientèle sur un rythme fluide à partir de septembre. Dans un premier temps, une cinquantaine d’emplois pourraient être créés pour la fabrication, une quinzaine pour la partie logiciels, sans compter la sous-traitance nécessaire.
Concurrence
Beaucoup d’initiatives de ce genre sont en train de naître chez d’autres industriels. Ce qui va entraîner une guerre des prix et, à terme, probablement les pousser vers le bas. C’est le propre de la concurrence. Les Hollandais proposent déjà, notamment, le vélo branché VanMoof à mois de 2 000 euros. Cela reste une affaire très urbaine, pour des cadres branchés aux revenus confortables, mais la tendance est là et la crise du Covid n’a pas fini de donner du peps à ce secteur.
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