"La pêche, le mareyage, la transformation, tout est stoppé", situation inédite à Boulogne-sur-mer

L'épidémie de coronavirus a pour effet indirect de paralyser l’activité, les professionnels ont l'autorisation de sortir en mer mais ils n'ont presque plus de débouchés.

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"La pêche, le mareyage, la transformation, tout est stoppé" à Boulogne-sur-mer, "c'est la première fois", raconte mercredi Olivier Leprêtre, le président du Comité des pêches des Hauts-de-France sur France Bleu Nord. L'épidémie de coronavirus a pour effet indirect de paralyser l’activité, les professionnels ont l'autorisation de sortir en mer mais ils n'ont presque plus de débouchés.

Le poisson passe après les produits de première nécessité

"C'est la première fois depuis que je navigue, depuis 1983, que je vois une telle situation : le mareyage, la transformation et la pêche, tout est stoppé", relate Olivier Leprêtre. Avec le confinement, "tout est fermé dans la partie restauration-collectivité, donc évidemment il n'y a personne qui achète". "Il reste les grandes surfaces, poursuit Olivier Leprêtre. C'est un tout petit marché, le frais est un peu laissé de côté pour le moment. Les gens vont acheter les produits de première nécessité, le poisson qui est un peu plus cher, il passe derrière."

Le président du Comité des pêches des Hauts-de-France s'inquiète pour la pérennité économique du secteur : "On sort de trois mois de mauvais temps, avant ça on a eu les gilets jaunes, et maintenant le virus ! Il est bien évident qu'on retourne des entreprises comme une crêpe, en deux temps trois mouvements".   Des mesures de chômage partiel sont à l’étude pour les équipages des bateaux, mais aussi pour les entreprises de mareyage et de transformation du poisson.