Interdiction du sport en intérieur pour les mineurs : le coup de grâce pour les clubs et associations sportives
En milieu scolaire ou extra-scolaire, le sport en intérieur pour les mineurs, c'est terminé. Les professionnels qui les encadrent oscillent entre abattement et incompréhension.
C'était l'autre mesure annoncée jeudi 14 janvier par le gouvernement avec la généralisation du couvre-feu sur tout le territoire à 18h. "Toutes les pratiques sportives en intérieur sont suspendues, en milieu scolaire et extrascolaire" avait alors déclaré le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Un nouveau coup de massue pour les clubs et associations sportives, déjà éprouvés par près d'un an d'ouverture aléatoire.
À Longeville-lès-Metz (Moselle), Elena Carpentieri, responsable d'une école de danse, tente de rester motivée. Seule dans sa grande salle, elle donne des cours en visio. Mais le moral n'est plus vraiment là. "La danse c'est du partage, donc ce n'est pas évident à travers un ordinateur de partager les émotions que l'on peut avoir en dansant" explique la jeune femme. Qui déplore aussi le manque de contacts avec ses élèves.
Des règles sanitaires respectées
Même sentiment pour Frédéric Heitz, professeur de tennis à Metz, qui se retrouve de nouveau en chômage partiel. Lui regrette que, depuis la rentrée, les enfants n'aient pu suivre que quelques cours, persuadé qu'au tennis, les règles sanitaires peuvent être respectées. "On a 650 m2 sur un cours de tennis ça fait 25 mètres d'un enfant à l'autre" précise-t-il. "On pensait que nos conditions étaient réunies pour accueillir de façon favorable les enfants. C'est une douche froide. En 24 heures, mon club a de nouveau fermé ses portes".
Tous craignent également un désengagement des plus jeunes pour le sport, faute de pratique. Et une nouvelle baisse des inscriptions à la rentrée prochaine, après une année déjà très compliquée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.