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Inquiète de la hausse des contaminations au Covid-19, la Banque mondiale révise à la baisse la croissance

L'institution financière internationale alerte sur de possibles crises de l'endettement "en série", dans les pays en développement et économies émergentes dont la dette publique a été alourdie par la pandémie de coronavirus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme masqué passe en vélo devant un des bâtiments de la Banque mondiale à Washington (Etats-Unis), le 15 avril 2020. (SAUL LOEB / AFP)

L'économie mondiale est malade du Covid-19. C'est le diagnostic pessimiste livré par la Banque mondiale, mardi 5 janvier. Son rétablissement dépendra en grande partie de la rapidité du déploiement des campagnes massives de vaccination, avertit l'institution, qui a revu à la baisse ses prévisions de croissance dans le monde en 2021. Néanmoins, la Banque mondiale juge que la chute de l'économie en 2020 a été "moins sévère" que redouté, avec un recul de 4,3% contre -4,5% attendu.

Le produit intérieur brut mondial devrait progresser de 4% cette année, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage comparé à la dernière projection, détaille l'institution dans ses perspectives économiques mondiales. "La reprise risque (...) de rester modeste si les responsables politiques ne passent pas résolument à l'action pour endiguer la pandémie et mettre en œuvre des réformes propices aux investissements", prévient l'institution, qui estime que les "perspectives à court terme sont hautement incertaines".

Eviter "des crises de l'endettement en série"

La hausse, en fin d'année 2020, des contaminations au Covid-19 et l'apparition de nouveaux variants du coronavirus entraînent des restrictions supplémentaires, perturbant encore un peu plus l'activité économique, aux Etats-Unis et en Europe notamment. Ces contretemps, dont la conséquence est le ralentissement de la croissance, ont aussi entraîné, selon la Banque mondiale, une réduction "considérable" des revenus publics et privés. D'un côté, les recettes fiscales ont chuté, tandis que les cortèges de licenciements ont affecté le pouvoir d'achat des ménages.

Le scénario le plus pessimiste, dans lequel est envisagé une hausse continue des contaminations au Covid-19 et un retard dans le déploiement des vaccins, table sur une croissance de seulement 1,6% en 2021. Tandis que l'hypothèse la plus optimiste, qui contient la maîtrise de la pandémie et l'accélération de la vaccination, penche pour une croissance de pratiquement 5%.

"La communauté internationale doit agir rapidement et avec détermination pour éviter que l'accumulation récente des dettes publiques ne débouche sur des crises de l'endettement en série", met en garde Ayhan Kose, responsable de la division Croissance équitable, finance et institutions, cité dans un communiqué. Il souligne que "les pays en développement n'ont pas les moyens d'assumer une nouvelle décennie perdue".

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