"Ils peuvent sortir de leur chambre" : un Ehpad réservé aux pensionnaires positifs au Covid-19 a ouvert dans le Tarn
Les personnes âgées de la région qui résident dans des maisons de retraites et qui sont détectées positives au Covid-19 pourront être admises dans cet Ehpad spécial-Covid.
Un Ehpad spécial-Covid vient d’ouvrir dans le département du Tarn. Cette ancienne maison de retraite médicalisée peut accueillir jusqu’à 15 pensionnaires positifs au Covid-19. Dès qu'un patient est détecté Covid-19 dans une maison de retraite de la région, il peut être admis le soir même dans cet Ehpad de Salles-sur-Cérou.
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Le personnel est protégé de la tête aux pieds avec des masques, des surblouses et des gants. Mais le grand avantage pour les pensionnaires, c’est qu’ils ne sont pas enfermés dans leur chambre pour ne pas contaminer les autres pensionnaires. "Lorsque des résidents en Ehpad sont touchés par le Covid-19, le meilleur moyen d’éviter que l’épidémie se propage, c’est de les isoler en chambre", explique Guillaume Marzocchi, directeur de cet Ehpad spécial Covid, et de deux autres Ehpad voisins.
Quand ces personnes ont des capacités cognitives altérées, c’est difficile de leur expliquer, et de leur faire comprendre, qu’elles doivent respecter les consignes et l’isolement en chambre.
Guillaume Marzocchi, directeur de l'Ehpad spécial-Covidà franceinfo
Pour le directeur d’Ehpad, l’isolement "engendre des fortes perturbations" et un questionnement pour les soignants : "Comment fait-on ? Est-ce qu’on enferme les gens ? Est-ce qu’on les attache ou leur donne des médicaments ? C’est inhumain, ce n’est pas possible. Et malheureusement, on a eu des collègues dans l’urgence qui ont eu à faire face à ces décisions."
Casser la chaîne de transmission du virus
Yvette est justement l’une des pensionnaires accueillis dans cet Ehpad. Elle est positive au Covid-19 et souffre de la maladie d'Alzheimer. Si elle explique être "bien contente" de se trouver dans cette maison à la campagne, elle ne comprend pas trop pourquoi elle est là.
Pour l’Agence régionale de santé, qui finance l'opération à hauteur de 40 000 euros, cela permet de ne pas occuper des places dans les hôpitaux et de casser la chaîne de transmission du virus. "Ils peuvent sortir de leur chambre, explique Anaïs, aide-soignante. "Ils peuvent discuter et échanger avec les personnes autour d’eux. Ils peuvent sortir prendre l’air s’ils le souhaitent."
Cette ancienne maison de repos bien tranquille, en pleine campagne a failli fermer définitivement il y a quelques mois. Elle connaît donc une seconde jeunesse grâce au Covid-19.
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