Cet article date de plus de quatre ans.

Histoire : retour sur l'épidémie de peste qui s'est emparée de Marseille en 1720

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Histoire : retour sur l'épidémie de peste qui s'est emparée de Marseille en 1720
Histoire : retour sur l'épidémie de peste qui s'est emparée de Marseille en 1720 Histoire : retour sur l'épidémie de peste qui s'est emparée de Marseille en 1720 (France info)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

La pandémie de Covid-19 n'est pas la seule qu'a connue la France : en 1720, la peste s'est emparée de Marseille (Bouches-du-Rhône). Franceinfo revient sur le blocus qui y a été mis en place.

La pandémie de coronavirus n'est pas la première à toucher la France : en 1720, le navire le Grand Saint Antoine débarque sur le Vieux-Port de Marseille (Bouches-du-Rhône) avec, dans ses cales, la peste. En moins de trois mois, la ville perd la moitié de ses habitants. On dit aux Marseillais de ne pas sortir de chez eux mais personne n'écoute : on vole, on pille, on a faim. C'est le chaos. Ainsi, le royaume décrète le blocus de Marseille. On y installe un gouvernement militaire avec les pleins pouvoirs : il est interdit d'entrer et de sortir de la ville sous peine d'être abattu.

Les cas contacts enfermés chez eux, leurs clés confiées au commissariat

La priorité est de s'occuper des morts. Accompagné de quelques soldats et d'une centaine de forçat, le capitaine Roze a fait partie des premiers à nettoyer la ville de ses cadavres, dont certains pourrissaient au soleil depuis plus de trois semaines. Concernant les vivants, on marque d'une croix rouge les maisons touchées par la peste, tandis que les cas contacts sont enfermés chez eux, et les clés confiées au commissariat du quartier. Seuls les porteurs d'un bulletin de santé ont le droit de se déplacer. Il faudra attendre deux ans et trois mois pour que Marseille retrouve sa liberté et plus de trois ans et demi pour que l'économie reparte.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.