Filtrage des visiteurs, visio-conférence... Les précautions prises à l'Élysée face au coronavirus
Une vigilance particulière est mise en place autour du chef de l'État dont les collaborateurs doivent désormais travailler en binôme pour assurer les missions en cas de contamination.
Toute une série de mesures ont été prises à l'Élysée face au coronavirus, alors que le ministre de la Culture Franck Riester a été testé positif lundi, ont appris mardi 10 mars les services politiques de franceinfo et de France Inter.
Un protocole de vigilance a été mis en place autour du président de la République. Plus aucune remise de décoration ne figure à son agenda. Les visites de groupe du palais sont désormais suspendues et les visiteurs privés reçus par Emmanuel Macron feront l'objet d'un contrôle de l'historique de leurs déplacements, qui sera effectué par le secrétariat des conseillers de l'Élysée.
Les conseillers eux-mêmes devront limiter leurs invitations extérieures. Si l'un des membres de la présidence a été en contact avec une personne infectée, il sera mis en quinzaine. Selon l'Élysée, plusieurs conseillers concernés ont eu interdiction de revenir au Palais.
On doit prendre la mesure des risques que nous faisons prendre au Président.
Un conseiller interdit de Palais
Emmanuel Macron va limiter sa présence dans les différents espaces de l'Élysée, salles de réunion et salles de réception. Le rythme des réunions est allégé et le téléphone et la visio-conférence sont privilégiés. Des salles seront dédiées à ces réunions, dans lesquelles les sièges seront espacées d'un mètre. Et chaque espace accueillant une réunion sera désinfecté. Le service de nettoyage, lui, doit désormais passer dans les bureaux deux fois par jour.
Toutefois, Emmanuel Macron veut rester en première ligne. Il a prévu mardi matin un nouveau déplacement sur le terrain, avec le ministre de la Santé.
"La continuité de l'État est assurée"
Chaque collaborateur de l'Élysée est prié de travailler en binôme, pour qu'en cas de contamination, les missions continuent d'être assurées. Le Conseil des ministres de mercredi 11 mars est maintenu. "La continuité de l'État est assurée, la vie continue", assure-t-on à Matignon.
Ni Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, ni Élisabeth Borne, la ministre de l'Environnement, les deux voisins de Franck Riester autour de la table du conseil des ministres, ne se sont fait tester.
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