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Épidémie de Covid-19 à Paris : "Sur les trois critères pour passer en zone écarlate, nous en avons dépassé deux", annonce la mairie

Le taux d'incidence des personnes âgées est atteint et celui du taux d'occupation des lits de réanimation est en passe de l'être. Anne Souyris, adjointe à la santé, prévient qu'il faudra donc peut-être fermer prochainement tous les cafés et restaurants.

Article rédigé par franceinfo
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Le service de réanimation de l'hôpital Jacques-Cartier, à Massy (Essonne), le 9 avril 2020. Photo d'illustration.  (YANN CASTANIER / HANS LUCAS / AFP)

La situation sanitaire se dégrade un peu plus à Paris. Selon les dernières données de Santé publique France, 404 personnes ont été hospitalisées dans la capitale pour le Covid-19 mardi 29 septembre, dont 94 en réanimation. Des mesures de restrictions renforcées pourraient donc être mises en place comme celles décidées à Marseille et Aix-en-Provence, prévient la mairie. "Sur les différents critères du gouvernement pour passer en zone écarlate, nous en avons dépassé deux", s'inquiète sur franceinfo Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la santé.

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Pour passer au seuil d'alerte maximal, écarlate, il faut que trois critères soient remplis : le taux d’incidence de la maladie (250 cas positifs pour 100 000 habitants), le taux d'incidence pour les personnes âgées (le seuil est fixé à 100 cas pour 100 000) et le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid (qui ne doit pas dépasser les 30%). Actuellement, "le taux d'incidence des personnes âgées, et surtout, le taux d'incidence à Paris", sont dépassés, "ce qui est évidemment très problématique", indique Anne Souyris.

Le risque de devoir prioriser les malades

"En service de réanimation, nous sommes un peu en dessous des 30% à Paris, mais à peine. Et on sait qu'à 30%, cela veut dire que nous nous retrouvons dans une situation où il faut choisir qui on va pouvoir mettre en réanimation, alerte l'adjointe en charge de la santé. Qui dit choisir, dit évidemment laisser les gens sans soins et donc, le cas échéant, mourir."

La préfecture de police de Paris pourrait donc rapidement en venir à des mesures plus restrictives. "Est-ce qu'ils vont faire comme à Marseille et fermer tous les cafés et restaurants ? Peut-être.", concède l'élue, tout en s'indignant qu'on continue "à ne pas dédoubler les classes, à ne pas regarder les clusters qu'il y a dans les écoles, dans les collèges et lycées, et aussi dans les universités. Vous croyez que c'est raisonnable ?"

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