Covid-19 : le nombre de personnes hospitalisées en réanimation franchit le seuil des 2800 personnes

Article rédigé par Raphaël Godet, Catherine Fournier - Alice Galopin
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des soignants s'occupent d'un patient atteint du Covid-19 dans un service de réanimation à Muret, près de Toulouse (Haute-Garonne), le 17 novembre 2020.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

C'est une première depuis mi-décembre, marquant une augmentation de la pression sur le système hospitalier, selon les chiffres de Santé publique France.

Ce qu'il faut savoir

Le nombre de personnes atteintes du Covid-19 hospitalisées dans les services de réanimation a franchi lundi 18 janvier le seuil des 2 800 personnes, pour la première fois depuis mi-décembre. Ces chffres de Santé publique France  marquent une augmentation de la pression sur le système hospitalier. Après avoir fortement décru depuis le pic de mi-novembre, à 4 880 personnes en réanimation, ce chiffre s'était stabilisé autour de 2 600 patients depuis fin décembre, mais remonte régulièrement depuis une semaine. Au total, 25 584 personnes positives au coronavirus sont hospitalisées en France - soit 349 de plus que dimanche - dont 1 666 nouvelles hospitalisations. 

 "Il n'y a pas de vaccins ni de stocks cachés", assure Jean Castex. La campagne de vaccination va poursuivre son accélération en France, promet Jean Castex, invité de l'émission "C à vous" sur France 5 lundi 18 janvier. "En application des commandes européennes, on a reçu 1,6 million [de doses] et à la fin de la semaine dernière, plus de 422 000 personnes ont vaccinées, les deux prochaines semaines on va changer de braquet", assure le Premier ministre, assurant que "nous n'avons pas de vaccins ou de stocks cachés". L'objectif d'un  million de personnes vaccinées à la fin du mois reste en vigueur. "Je suis persuadé que ça va monter en puissance", soutient le chef du gouvernement.   

L'OMS et la Chine auraient pu agir plus vite et plus fort. Plus d'un an après les premiers cas de Covid-19 en Chine, il ressort d'une expertise indépendante que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Pékin auraient pu agir plus vite et plus fort pour alerter. Dans son second rapport, qui sera présenté mardi 19 janvier lors d'une réunion à l'OMS, ce panel d'experts mandaté par l'agence onusienne souligne qu'"il aurait été possible d'agir plus vite sur la base des premiers signes", et que des mesures d'endiguement auraient dû être immédiatement mises en œuvre dans tous les pays confrontés à un cas probable. Et, ajoutent-ils, "il est clair que des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier" 2020. Suivez notre direct.

 Martine Aubry demande "la vérité" sur la "pénurie de vaccins". "Que le gouvernement dise la vérité ! Qu'on ne recommence pas la même histoire qu'avec les masques ou les tests !" a exhorté, lundi, la maire de Lille, Martine Aubry. L'ancienne ministre a alerté sur une "pénurie de vaccins". Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a quant à lui assuré que l'objectif d'un million de vaccinés serait atteint "fin janvier". Ce lundi a débuté la seconde phase de la campagne de vaccination, qui concerne 6,4 millions de personnes. "Chaque semaine, à chaque fois que nous serons livrés", les vaccins seront envoyés dans les "800 centres" du pays, a souligné le ministre, avant d'ajouter : "Il y a une répartition harmonieuse en fonction de la population pour protéger tous les Français, avec une exception dans le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, les Alpes-Maritimes et Nice", où les nouveaux vaccins Moderna seront acheminés en priorité.

Le retard de livraison de vaccins Pfizer-BioNTech sera rattrapé "à la fin du premier trimestre". C'est ce qu'a assuré la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur le plateau de CNews, lundi. "Le calendrier prévoit une baisse de livraison de 140 000 doses cette semaine et, à partir de la semaine prochaine, nous aurons 520 000 livraisons hebdomadaires", comme initialement prévu, a-t-elle détaillé. Vendredi, les laboratoires Pfizer-BioNTech avaient annoncé de façon inopinée ne pas être en mesure de fournir la quantité de doses à laquelle ils s'étaient engagés, avant d'assurer le lendemain avoir mis en place un "plan" pour limiter à une semaine les retards de livraison de leur vaccin. Ces retards interviennent alors que débute en France la seconde étape de la campagne de vaccination. 

La campagne de vaccination contre le Covid-19 s'élargit à 6,4 millions de personnes. La campagne s'ouvre aux personnes âgées de plus de 75 ans qui ne vivent pas en maison de retraite, soit environ 5 millions de personnes. Jusqu'ici, elle n'était réservée qu'aux résidents d'Ehpad et aux soignants. S'y ajoutent également 800 000 personnes qui présentent des pathologies à "haut risque", comme des insuffisances rénales chroniques ou des cancers sous traitement. A ce jour, un peu plus de 420 000 personnes ont déjà reçu leur première injection en France. Très loin de l'Allemagne (plus d'un million) et de l'Italie (1,15 million), qui ont débuté leur campagne en même temps que la France.

Un afflux de demandes de rendez-vous. Plus d'un million de rendez-vous ont déjà été pris depuis l'ouverture des inscriptions en fin de semaine dernière, alors que 833 centres étaient "ouverts et accessibles à la réservation", selon Olivier Véran. Mais tous les seniors n'ont pas pu s'inscrire, ce qui a généré quelques crispations.

L'arrivée de nouveaux variants inquiète. Les variants identifiés en Angleterre et en Afrique du Sud, plus contagieux, font craindre un rebond de l'épidémie. Une enquête de l'Inserm indique, lundi, que le variant identifié en Angleterre pourrait devenir "dominant" dans l'Hexagone, entre la "fin février et mi-mars". Il représente actuellement 1,4% des cas de Covid-19 en France, d'après l'étude. Face à cette menace, Jean Castex a prévenu la semaine dernière qu'un nouveau confinement pourrait être décidé "sans délai" en cas de "dégradation épidémique forte".