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Port du masque dans les lieux fermés : "Le gouvernement a le pouvoir et le devoir de le faire", estime maître Fabrice Di Vizio

Cet avocat a saisi le Conseil d'Etat au nom de l'Association Victimes Coronavirus France et du collectif des professionnels de santé C19 pour rendre le masque obligatoire dans les lieux privés recevant du public.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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 Maître Fabrice Di Vizio à Paris, le 18 mai 2020. (JOEL SAGET / AFP)

On fonde notre action "sur le principe de précaution et des pouvoirs que le gouvernement tient de la loi de sortie de l'urgence sanitaire. Il est utopique de croire que le virus ne circule pas, l'OMS tire la sonnette d'alarme régulièrement, on ne peut pas continuer comme ça", a expliqué lundi 13 juillet sur franceinfo maître Fabrice Di Vizio qui a saisi le Conseil d'Etat au nom de l'Association Victimes Coronavirus France et du collectif des professionnels de santé C19 pour rendre le masque obligatoire dans les lieux privés recevant du public.

"Le gouvernement parle beaucoup et agit peu"

"Les lieux privés sont libres de choisir c'est une réalité mais la sortie de l'urgence sanitaire a le pouvoir d'imposer des conditions d'accès aux établissements recevant du public, nous disons que le gouvernement a le pouvoir mais aussi le devoir de le faire", a-t-il insisté.

"Ce que je veux, c'est que le temps de l'action politique corresponde au temps de l'épidémie. Nous avons toujours eu un temps de retard sur cette épidémie jusqu'ici et nous avons la chance de pouvoir le récupérer. Il faut maintenant le faire. Le problème avec ce gouvernement c'est qu'il parle beaucoup et agit peu. Il faut que chacun soit mis face à ses responsabilités", a poursuivi maître Fabrice Di Vizio.

Il fait "le parallèle avec la circulation routière, les limitations de vitesse : est-ce qu'on laisse le choix aux automobilistes de la vitesse ou est-ce qu'on l'impose ? C'est aussi simple que ça. Alors pourquoi ce qui est valable en matière de sécurité routière n'est pas valable en ce qui concerne la sécurité sanitaire ? ", s'est-il interrogé.

"Pour ce qui concerne l'établissement privé, la question s'est posée : à qui appartient la possibilité de faire respecter le port du masque ? Au propriétaire du lieu. J'étais dans un centre commercial, ça m'a frappé de constater que près d'un quart de la population n'est pas masqué et même les vendeurs ne le sont pas, ce n'est pas possible, on ne peut pas faire ça", a fustigé maître Fabrice Di Vizio.

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