"J'ai suffisamment fait de sacrifices !" : difficile de renoncer à Noël en famille et entre amis
L'horizon des moins de 5 000 contaminations quotidiennes au Covid-19 est encore loin. C'est pourtant l'objectif, fixé comme condition d'une nouvelle étape du déconfinement le 15 décembre. Dans ce contexte, il est compliqué de se projeter sur les fêtes de fin d'année.
L'éxécutif n'a encore rien décidé. Mais lundi soir, le directeur général de la Santé a rappelé que la France était "encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5000 contaminations quotidiennes". Le président Emmanuel Macron avait fixé cet objectif lors de son allocution à la fin du mois de décembre.
Déconfinement ou non, dans un centre commercial parisien, les emplettes de Noël se poursuivent. Certains, comme ce couple de retraité, sont prêts à rénoncer à leur réveillon à six à la montagne avec les enfants et les petits-enfants : "La sécurité santaire d'abord, donc on s'adaptera, explique Alain. On a appris lors de l'année 2020 à se confiner et se déconfiner. Il vaut mieux être ensemble mais s'il ne faut pas, il ne faut pas."
Aller voir la famille coûte que coûte
Faire une croix sur Noël n'est pas dans l'ordre du possible, rétorque Farouk, 27 ans. Après ces deux confinements, quoi qu'il arrive, ils seront cinq à table à Avignon le soir du réveillon : "Je pense que j'ai suffisamment fait de sacrifices. Cela fait quasiment un an que je n'ai pas vu mes amis, raconte Farouk. Même si demain on m'annonce que le Nouvel An et les fêtes de fin d'années sont interdites, je vais braver l'interdit. J'en ai vraiment besoin."
Ce sentiment de nécessité est partagé par Gaëtan. Le trentenaire est prêt à cocher la case "motif familial impérieux" s'il devait encore y avoir des attestations à Noël : "J'ai déjà mes billets de train pour aller voir la famile le 24 décembre. Je n'en démors pas, j'irai voir la famille coûte que coûte. Ma mère est assez malade, je ne la laisserai pas seule. Je fais le déplacement". Passer les fêtes avec ses proches, oui, mais Gaëtan redoute en même temps un troisième reconfinement après les fêtes. "On s'habitue à travailler un mois sur deux..." déplore le jeune commerçant.
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