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Déconfinement : "Il est compliqué de faire respecter les gestes barrières", explique une organisatrice de colonies de vacances

Pour Mélissa Peron, présidente de Wakanga, faire respecter les règles sanitaires "24 heures sur 24 avec les enfants" est "difficile"

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants et leurs accompagnateurs lors d'une colonie de vacances à Lyon (Rhône-Alpes), le 10 août 2018 (photo d'illustration). (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

"Les mesures barrières, on trouve qu'elles sont quand même compliquées à appliquer", raconte Mélissa Peron, présidente de Wakanga, une association organisatrice de colonies de vacances alors qu'elles ont rouvert leurs portes après la crise sanitaire liée au coronavirus, même s'il circule toujours en France. "Pas tant parce que les actes sont difficiles, mais parce que 24 heures sur 24 avec les enfants et notamment avec les plus jeunes, leur demander de respecter cela tout le temps, ça reste difficile", explique-t-elle sur franceinfo samedi 11 juillet.

Pourtant les enfants ont appris à respecter les mesures sanitaires à l'école. "Ce n'est pas la même chose, nuance la présidente de Wakanga. L'école, ils y étaient 7 heures par jour tout au plus. Ils rentraient ensuite à la maison et pouvaient être un peu plus libre. Là, c'est plus compliqué, on essaye aussi de faire en sorte que ce soit des vraies vacances." 

C'est allier mesures sanitaires et détente qui est en fait compliqué.

Mélissa Peron, présidente de Wakanga

à franceinfo

Le masque lui n'est pas obligatoire pour tous les enfants, détaille Mélissa Peron : "pour les moins de 12 ans, pour le coup, on ne les embête pas. On essaye plutôt de faire les choses différemment". Pour les adolescents, "on a entamé une discussion, pour rentrer dans ce qu'on appelle l'éducation à prendre soin de soi et à prendre soin des autres. En toute humilité, on essaye de leur faire prendre conscience qu'on a tous intérêt à porter le masque." Une pédagogie mise en place dans les colonies "mais sur les activités très sensibles comme la cuisine, il n'y a pas le choix et on ne transige pas. Sur d'autres moments de vie quotidienne, on ne peut pas non plus tout le temps leur imposer quelque chose de fatiguant et d'assez strict quand même".

La fin de certaines activités ou habitudes

Quitte à annuler ou modifier certaines activités par mesure de sécurité. "Je pense notamment à une colonie où les prestations de kayak ont dû être modifiées, parce que le prestataire ne pouvait plus prendre un groupe aussi important", se rappelle Mélissa Peron.

Pour les équipes organisatrices aussi, la situation n'est pas simple, raconte l'organisatrice de colonies de vacances, notamment dans le domaine de la restauration. "Tous les étés, les enfants se servent eux-mêmes ou ce sont les enfants qui servent les autres, on a dû abandonner cette habitude, donne comme exemple Mélissa Peron. Et voir un adulte qui sert l'ensemble de la colonie, ça renvoie à quelque chose de très cantine. C'est ce qu'on ne veut pas mettre en place, mais là, on n'a pas le choix. Ça rend le moment quand même un peu moins agréable."

Le Covid-19 a aussi eu un impact sur les inscriptions aux colonies de vacances. L'association Wakanga a dû annuler des séjours, faute de participants. "On est très nombreux dans le secteur à avoir prévu une année déficitaire", confirme Mélissa Peron.

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