Coronavirus : les distributions de masques de protection commenceront le 4 mai en France
Plusieurs modes de distribution sont encore à l'étude, affirme la secrétaire d'État à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher.
"De premières expérimentations." Le gouvernement français procèdera aux premières distributions de masques de protection contre le coronavirus auprès des Français à partir du lundi 4 mai, affirme la secrétaire d'État à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, dans un entretien aux Échos à paraître vendredi 24 avril. "L'État contribuera à doter en masques grand public les citoyens dès que possible par les canaux de distribution les mieux adaptés", insiste-t-elle.
Pour autant, "il reste à trancher des questions : comment éviter un phénomène de surstockage par certains au risque de provoquer des ruptures locales d'approvisionnement ? Comment s'appuyer sur les collectivités locales ?", s'interroge la secrétaire d'État, précisant que ces questions seront arbitrées dans le cadre du plan de déconfinement.
"Plusieurs modes de distribution identifiés"
Pour l'heure, le gouvernement a "initié une filière de fabrication de masques grand public en textile, le plus souvent lavables et réutilisables", souligne Agnès Pannier-Runacher, affirmant que la production a atteint plus de 10 millions de masques la semaine passée. "Et l'approvisionnement, par la production française et les importations, va s'accroître rapidement pour dépasser 25 millions de masques lavables par semaine fin avril", poursuit-elle.
"Plusieurs modes de distribution ont été identifiés pour permettre à un maximum de Français d'y avoir accès. Le champ des possibles est très large et nous regardons toutes les hypothèses : pharmaciens, mairies, grande distribution, buralistes, plateforme Afnor, e-commerce, etc.", poursuit Agnès Pannier-Runacher.
Des masques gratuits dans les transports franciliens
"Le réseau des 24 000 buralistes accompagne le déconfinement progressif à venir en donnant accès à la population à des masques de protection", a confirmé dans un communiqué la Confédération des buralistes. Le Parisien évoque un prix à l'unité autour de cinq euros. Mais la confédération a précisé à l'AFP que ce prix était seulement indicatif. Interrogée sur l'opportunité d'encadrer les prix de vente de ces masques, Agnès Pannier-Runacher indique : "Ce n'est pas d'actualité."
De son côté, la présidente de la région Île-de-France promet d'équiper gratuitement en masques les voyageurs dans les transports en commun "pendant les premières semaines du déconfinement". "Je souhaite que le port du masque soit obligatoire" dans les transports en commun, a développé Valérie Pécresse sur BFMTV. "Pour cela, il faut d'abord donner les masques, il faut que tout le monde puisse en avoir", a-t-elle ajouté. Elle affirme encore "réfléchir aux modalités" de collecte de ces masques pour les usagers, afin "d'éviter des effets de foule, des queues trop longues qui seraient totalement contraires à l'esprit des mesures barrières".
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