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Déconfinement : en Ile-de-France, Valérie Pécresse demande aux entreprises de poursuivre le télétravail

Dans une interview au "Journal du dimanche", la présidente de la région demande que 100% des personnes qui télétravaillent en Ile-de-France puissent continuer à le faire la semaine du 11 mai, et 80% d'entre eux jusqu'à l'été, afin de désengorger les transports. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Des usagers du métro parisien attendent à la station Gare de l'Est, dans le respect des distances, le 30 avril 2020.  (EDOUARD RICHARD / HANS LUCAS / AFP)

Tout le monde ne reprendra pas le chemin du bureau. Dans une interview accordée au Journal du dimanche du 3 mai, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, présente son "plan pour déconfiner" la région, qui compte parmi les plus touchées de France par l'épidémie de coronavirus. Elle demande que les salariés "aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai", et ce, afin d'éviter d'engorger les transports en commun. "Avec l'Etat, nous proposons que 100% des salariés qui sont aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai. Nous voulons tendre vers un objectif de 90% la deuxième semaine, puis 80% jusqu'à l'été", déclare-t-elle. 

Dans une région aussi dense que l'Ile-de-France, l'organisation du déconfinement est cruciale, particulièrement dans les transports en commun, empruntés par 5 millions de voyageurs chaque jour. 

"Nous sommes en train de négocier avec les organisations patronales – Medef, U2P, CPME – une charte dans laquelle les employeurs s'engagent à ce retour très progressif", annonce Valérie Pécresse. Ainsi, pour lisser l'usage des transports en commun, la présidente de la région négocie avec les entreprises pour que "l'arrivée au travail le matin soit étalée, par tranches horaires, entre 6h30 et 10h30 ; et le retour entre 15h30 et 19h30".

Nébulisation de produits virucides

Alors que les voyageurs devront obligatoirement porter un masque et respecter les mesures de distanciation physique, la région travaille "avec la RATP, la SNCF et les bus Optile" pour assurer de leur côté la désinfection des rames. "Nous allons doubler le nettoyage de toutes les surfaces de contact dans les véhicules, les gares et les stations, avec de puissants désinfectants, comme ceux utilisés dans les hôpitaux", assure Valérie Pécresse.

"Nous mettrons 500 personnes sur le terrain, des brigades mobiles de nettoyage, qui interviendront deux fois par jour à compter du 11 mai et jusqu'à l'été, en plus d'un nettoyage complet qui sera fait à la fin de chaque service", avec l'aide de prestataires, ce qui coûtera 10 millions d'euros supplémentaires à Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports. Enfin, "des processus de nébulisation par bombes aérosols de produits virucides efficaces sur plusieurs jours seront aussi utilisés", ajoute l'élue.

La présidente de la région demande également à l'Etat de rendre obligatoire une attestion d'employeur pour les salariés qui utiliseront les transports en commun après le 11 mai. "Il faudra qu'elle mentionne le créneau horaire autorisé. Comme dans un musée avec réservation, on entrera à l'heure dite, explique-t-elle. Il s'agit de lisser les heures de pointe. C'est un outil très puissant pour réduire fortement la congestion. Et qui sait, peut-être que de bonnes habitudes se prendront… Cette attestation doit pouvoir être contrôlée pour refouler ceux qui n'en ont pas à l'entrée des gares et des stations, et son absence, verbalisée à hauteur de 135 euros."

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