Déconfinement : des entrepreneurs ont besoin de soutien psychologique
Le retour à une vie quasi-normale au 11 mai peut comprendre son lot d'angoisses et de peurs. Pour les nombreux Français qui vont reprendre le travail, des cellules de soutien ont été installées.
Derrière son masque sanitaire, Astrid Gascon, cheffe d'entreprise, n'a plus le sourire en passant la porte de ses bureaux. En temps normal, 13 salariés occupent les locaux de son agence d'intérim. Ses collègues, placés au chômage partiel, ont laissé des bureaux déserts. Un climat d'angoisse s'est depuis installé. "J'ai vu toute l'équipe partir, j'ai vu ce groupe s'effondrer et je ne voyais pas d'issue. [...] J'ai passé des nuits blanches, je me suis mise à pleurer, cela a été très difficile", confie-t-elle.
"Je me suis retrouvée à pleurer toute seule au bureau"
Quand Astrid Gascon s'est retrouvée "à pleurer au bureau, toute seule", elle s'est décidée à joindre une plate-forme de soutien. Au bout du fil, un psychologue de l'association Apaisa. Ils sont 600 à assurer des permanences d'écoute dans toute la France, sept jours sur sept. Après un court entretien, la personne en détresse est rappelée par un psychologue de sa région pour une prise en charge rapide. "À un moment donné, le processus de la crise fait que l'on n'est plus en capacité de penser. Parfois même, on ne ressent même plus d'émotion", explique Catherine Mercier, psychologue clinicienne.
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