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Déconfinement : "À peu près 60% des établissements sont ouverts au moins partiellement, on voit que l'activité économique a repris en Bretagne"

Anne Gallo, présidente du Comité régional du tourisme de Bretagne, se félicite sur franceinfo de la reprise de l'activité économique dans sa région après le déconfinement.

Article rédigé par franceinfo
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Premier dimanche suite au déconfinement à la Pointe du Raz, dans le Finistère. (QUEMENER YVES-MARIE / MAXPPP)

"À peu près 60%, des établissements sont ouverts au moins partiellement. Donc, on voit que l'activité économique a repris", s'est félicitée sur franceinfo samedi 6 juin Anne Gallo, présidente du Comité régional du tourisme de Bretagne, alors que depuis le 2 juin on peut se déplacer au-delà des 100 kilomètres et que les terrasses ont rouvertes, pour ce premier week-end de liberté, après le déconfinement. "

franceinfo : Est-ce que les touristes sont revenus ce week-end en Bretagne ?

Anne Gallo : Ça revient à peu à peu. Effectivement, on peut constater quelques touristes. On constate également des camping-cars. Et puis, rappelons que ce week-end, c'est la fête des mères. Donc, il y a des mouvements familiaux en Bretagne. Il y a du monde en bord de mer. Mais aussi un peu partout, c'est un week-end un peu particulier. On a pu constater dès l'ouverture des plages dynamiques qu'il y avait du monde en bord de mer pour prendre le grand air. Et depuis le 2 juin dernier, effectivement, avec la réouverture des cafés, des restaurants, des équipements de loisirs, évidemment, il y a un peu plus de monde qu'auparavant. De façon globale, ce qu'on peut dire sur les réservations, outre ce week-end, c'est qu'à peu près 60% des établissements sont ouverts au moins partiellement. Donc, on voit que l'activité économique a repris. Certains restaurants vont attendre un petit peu de retrouver un certain équilibre pour ouvrir et surtout organiser le système sanitaire qui est vraiment nécessaire pour réassurer l'arrivée des touristes. Il y a une forte attente par rapport au dispositif sanitaire dans les hôtels, dans les restaurants. On voit que les gens portent des masques régulièrement pas tant en extérieur, mais en tout cas dans les établissements, dans les commerces. Oui, il y a cette nécessité, donc ça se fait vraiment au fur et à mesure.

Est-ce que c'est difficile de faire appliquer ces gestes barrières où tout est mis en place justement pour accueillir ces visiteurs ?

Non. Je pense que les professionnels sont vraiment très conscients sur cette question. Pour avoir organisé une petite dizaine de réunions avec les acteurs des différentes filières on sent qu'il y a une vraie volonté d'accompagner le consommateur. Les professionnels mettent en place les mesures barrières. Ça ne se fait pas forcément facilement parce que lorsque vous êtes sur une terrasse de café, il y a de la convivialité, les gens ont plaisir à se retrouver. Et parfois, il faut rappeler les mesures de distanciation et ce n'est pas forcément simple. J'ai fait le tour des cafés de ma ville tout à l'heure. Certains portent des masques, d'autres sont un petit peu rappelés à l'ordre. Mais on voit quand même que les gens ont plaisir à se retrouver en extérieur, sont sans doute un peu plus libres que dans les établissements intérieurs. Donc, il y a quand même besoin de rappeler les consignes sanitaires.

Est-ce que finalement, vous voyez aussi cela comme un test pour ensuite dire aux touristes pour tout l'été 'venez, on est là, tout est prêt' ?

C'est un test, oui, parce que c'est le démarrage. Depuis le 2 juin, les acteurs économiques touristiques se mettent en ordre de fonctionnement. On voit que ça se met en place petit à petit. J'étais encore avec des restaurants étoilés tout à l'heure, donc ils attendent un petit peu pour rouvrir, parce qu'il y a aussi des seuils de rentabilité qui sont nécessaires. Donc, il y a une nécessité de reprise, de confiance et puis de volonté, de temps disponible aussi. Maintenant, les gens vont commencer à revenir au fur et à mesure. Donc on va avoir une certaine catégorie de touristes qui vont revenir, plutôt les gens qui ne sont plus actifs, qui sont retraités. Donc ça va monter en puissance. On voit que certains établissements pour l'été ont des réservations nombreuses et certains équipements sont déjà presque pleins. C'est encourageant, effectivement.

Qu'est-ce que vous attendez justement pour cet été ? Vous espérez des week-ends, des vacances franco françaises ?

Oui, je pense que toutes les régions ciblent davantage la population française et d'ailleurs ciblent leur population régionale. Je crois qu'il n'y a pas une région qui ne fait pas une communication à destination de ses concitoyens. Pour notre part, nous communiquerons la semaine prochaine sur une grande campagne de communication à destination des Bretonnes et des Bretons, parce qu'il est important aussi de savoir se dépayser près de chez soi. Souvent, on a plutôt l'habitude de se déplacer dans d'autres régions, voire beaucoup à l'étranger aussi. Et c'est vrai que là, cela va être une opportunité pour redécouvrir de belles adresses, des endroits cachés, des diversités d'activités. On a plein de choses à faire en Bretagne, on a des paysages magnifiques. Et puis, on a des valeurs qui sont fortes. Les valeurs de solidarité en Bretagne, c'est peut-être justement le moment de montrer à nos hôteliers, nos équipements de loisirs, à nos cafetiers, à nos glaciers qu'on est là et qu'on joue la carte de la solidarité, parce que derrière, ce sont des retombées économiques très importantes. C'est près de sept milliards d'euros sur la Bretagne et c'est de l'emploi. Donc on va essayer de jouer le jeu.

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