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Covid-19 : plongée au cœur d’un service de réanimation en Inde

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Covid-19 : plongée au cœur d’un service de réanimation en Inde
Covid-19 : plongée au cœur d’un service de réanimation en Inde Covid-19 : plongée au cœur d’un service de réanimation en Inde (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - A. Forget, A. Védeihé
France Télévisions

Quelque 20 millions de cas recensés en Inde. L’épidémie de Covid-19 continue de flamber. L'aide internationale afflue, mais la situation dans les hôpitaux reste très difficile. Illustration à New Delhi. 

En Inde, le service des urgences d'un hôpital de New Delhi, qui a ouvert ses portes aux caméras de France Télévisions, est totalement saturé. Il est en première ligne contre l'épidémie de Covid-19. À l'intérieur, les salles sont bondées et les malades collés les uns aux autres. Certains, en situation critique, n'ont même pas de lit et sont obligés d'être soignés assis.

"Priorité aux plus jeunes”

Un jeune homme a frappé aux portes de 13 hôpitaux avant de finir par trouver, dans cet hôpital, un lieu pour soigner sa mère. "Je suis arrivé juste après qu'un homme décède, c'est son départ qui a libéré une place et de l'oxygène pour ma mère", confie-t-il. Sous tension, les proches des malades sont tous à bout. Par manque de place, une patiente a été installée dans une salle de stockage. Sa vie ne tient plus qu'à une bouteille d'oxygène, achetée par sa famille. En temps normal, ces urgences peuvent accueillir jusqu'à 45 patients. Ils sont aujourd'hui plus du double.

Les soins intensifs fonctionnent, eux aussi, au maximum de leur capacité. Depuis un mois, le docteur Sumit Ray, chef du service des soins intensifs, et son équipe n'ont plus d'autre choix que de trier les malades. "On donne la priorité aux patients les plus jeunes, plutôt que les plus âgés", explique-t-il. Le service a cruellement besoin de ventilateurs, qui aident les malades à respirer. L’hôpital est prêt à les payer cher, mais il n’en trouve pas. Les patients sont plus nombreux que lors de la première vague. Les décès ont été multipliés par trois en avril. 

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