Covid-19 : les réinfections sont très rares, mais plus fréquentes chez les plus de 65 ans, selon une étude
Une équipe de chercheurs a analysé des millions de tests PCR effectués en 2020 au Danemark. Seules 0,65% des personnes ont été positives à deux reprises.
Ce n'est pas parce que l'on a déjà été malade du Covid-19 que l'on ne peut plus être touché par la maladie. C'est en tout cas ce que montre une étude publiée jeudi 18 mars dans la revue The Lancet (en anglais). Certes, dans l'ensemble, les réinfections restent rares, notent les auteurs de l'étude. Mais, notamment pour les personnes de plus de 65 ans qui ont déjà infectées, ce risque d'être réinfecté existe, même s'il est très faible, d'après le groupe de chercheurs du Statens Serum Institut basé à Copenhague (Danemark) à l'origine de l'étude.
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Pour parvenir à ces conclusions, l'équipe de scientifiques a analysé 10,6 millions de tests PCR effectués par 4 millions de personnes, en comparant les tests d'un même individu effectué à au moins trois mois d'intervalle. Résultat : seule une petite proportion de personnes (0,65%) a eu un test PCR positif à deux reprises.
Si les chiffres sont rassurants, ceux-ci cachent des disparités, selon les tranches d'âge. L'étude montre que 0,60% des moins de 65 ans qui avaient eu le Covid-19 lors de la première vague ont été testés à nouveau positifs pendant la deuxième vague, contre 0,88% parmi les 65 ans ou plus.
D'après les calculs de l'équipe danoise, la protection contre une réinfection, conférée par une première infection, n'était donc que de 47% parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus. Un chiffre à comparer au taux de protection de 80% chez une population plus jeune.
Une protection naturelle "d'au moins six mois"
L'étude n'a "trouvé aucune différence" entre les hommes et les femmes dans la protection estimée contre les infections répétées, ni la preuve d'une diminution de la protection pendant les six à sept mois observés. L'analyse s'est concentrée sur la souche du Sars-CoV-2 historique. Elle ne comporte aucune évaluation concernant des variants.
"Notre étude suggère que la plupart des gens seront protégés contre une nouvelle infection pendant au moins six mois", souligne un des auteurs de l'étude, dans un communiqué du Statens Serum Institut. Les chercheurs estiment que leurs conclusions pourraient aider "à promouvoir la vaccination chez des personnes qui ont été infectées par le passé". "On ne peut pas se reposer sur la protection naturelle, expliquent-ils, surtout chez les personnes âgées."
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