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Covid-19 : les hôpitaux adaptent leur matériel pour mieux soigner les personnes souffrant d’obésité

Les établissements de santé investissent pour accueillir les Français en surpoids ou souffrant d’obésité. Ils sont particulièrement à risque de développer une forme grave du Covid-19. Reportage à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des soignantes s'occupent d'un patient infecté par le Covid-19 à Vannes le 20 avril 2021. Photo d'illustration. (LOIC VENANCE / AFP)

Depuis un an, les hôpitaux ont dû faire face à un afflux de malades atteints du Covid-19 en surpoids ou souffrant d'obésité. Emmanuel Macron a d'ailleurs annoncé que la vaccination serait élargie aux personnes obèses de 18 à 49 ans à partir du samedi 1er mai. Pour mieux les soigner, les hôpitaux adaptent notamment leur matériel. "Ça va jusqu’à 320 kg", indique Nata Gamatié qui met en route le nouveau lève-malade du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint Antoine à Paris. Un outil indispensable selon cette infirmière, confrontée désormais à des patients qui pèsent jusqu’à 180 kg.  

"On s’est retrouvés avec des patients qu’on ne pouvait pas lever, explique l'infirmière Nata Gamatié. Même à plusieurs soignants, ça devenait trop dangereux." Parmi les patients Covid du service de l’hôpital Saint Antoine, nombreux sont ceux en surpoids, voire obèses. 

De nombreux aménagements à réaliser

L'hôpital parisien a investi 50 000 euros en tout dans ce lève-personne plus adapté et également dans l’achat d’un fauteuil bariatrique très large, car les fauteuils classiques dans les chambres ne suffisaient pas toujours, explique Nathalie, infirmière : "Clairement, ils ne passaient pas et étaient complètement compressés. Je suis assez menue et je rentre à deux dans le fauteuil bariatrique. Il s’agit de fauteuil vraiment adapté, en plus il roule. Il permet vraiment d’améliorer la capacité pulmonaire parce que vous allez forcément améliorer vos échanges gazeux en étant assis qu’en étant alité ou assis au lit."

Le service des maladies infectieuses dispose également depuis quelques semaines d’un lit bariatrique modulable en largeur et d'un moteur qui permet de le déplacer, précise Olivier Marchot, cadre supérieur de santé : "Lorsqu’il faut amener le patient à des examens complémentaires, d’endoscopie, de radiologie, voire de chirurgie, il faut le déplacer sur son lit. On ne peut pas le placer dans un brancard classique et traditionnel."

Les hôpitaux s’adaptent depuis un an à recevoir des malades obèses, mais il reste encore de nombreux aménagements à réaliser, notamment dans l’imagerie. Les patients très corpulents ne peuvent pas bénéficier d’IRM, car le tube dans lequel se place le malade est trop étroit et les tables de scanner ne permettent généralement pas de supporter plus de 160 kg.

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