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"C'est incompréhensible" : au Chambon-Feugerolles, le record national du taux d’incidence au Covid-19 interpelle

Six communes du département font partie des 20 villes françaises de plus de 10.000 habitants les plus touchées par le virus.

Radio France
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Vue sur la vallée de l'Ondaine, où se trouvent les communes de Chambon-Feugerolles et Firminy, près de Saint-Etienne (Loire), le 6 avril 2015. (MAXPPP)

Le Chambon-Feugerolles, petite commune de la Loire, a le taux d’incidence le plus élevé de France avec 1400 contaminations pour 100.000 habitants, rapporte France Bleu Saint-Étienne Loire.

Je ne sais pas d'où ça pourrait venir, ce n'est pas normal

Nordine, un habitant

à France Bleu

Pour toutes ces communes, le taux d'incidence se situe entre 800 et 1000. Au Chambon-Feugerolles, les habitants ne trouvent pas d'explication à cette situation. "C'est incompréhensible, c'est une petite ville, les gens ne se déplacent pas trop. Pourtant vous pouvez regarder, tout le monde est masqué" constate Nordine sur le marché vendredi 23 octobre.

L'incompréhension est partagée par Mauricette : "On part faire nos commissions et puis à la maison on ne bouge plus. Ça ne s'améliore plus et pourtant on fait vraiment des efforts !" Beaucoup pointent du doigt les jeunes qui passeraient des week-ends entiers "sans masque sur la place", qui "ne voient pas le danger." Mais Éliane relativise un petit peu : "Même nous on n'a pas vu le danger au début. Tout le monde disait 'c'est rien, ça passera comme une grippe'. Ça va faire un an qu'on est dedans et on y sera encore parce que le gouvernement ne fait pas ce qu'il faut faire."

Une grande majorité des Chambonnaires respectent les gestes barrières

David Fara, le maire

à France Bleu

Le maire du Chambon-Feugerolles, David Fara, souligne simplement que la trentaine de contaminations il y a une dizaine de jours dans l'EHPAD de la commune peuvent faire grimper les statistiques sur une petite commune. Aux habitants qui estiment qu'il n'y a pas assez de contrôle, il répond qu'il y a eu "des renforts de gendarmes mobiles pour la nuit, j'ai demandé sans attendre ces chiffres-là qu'on ait des contrôles du port du masque, de comportements qui ne respectaient pas les gestes barrières pour associer à la fois la prévention et la répression."

La difficulté réside surtout dans les réunions en famille ou entre amis. "Tous les maires de France sont comme moi : on ne peut pas maîtriser les choses qui se passent dans la sphère privée." David Fara estime que la seule solution est de "rabâcher" la nécessité de respecter les règles sanitaires, en espérant voir les effets du couvre-feu d'ici une dizaine de jours. "J'aimerais mieux être premier sur d'autres chiffres que ceux-ci, mais aujourd'hui on le subit donc ça veut dire qu'il faut continuer à travailler dans ce sens, sans relâcher, il faut le gérer sans paniquer."

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