Dîners clandestins : le propriétaire du palais Vivienne, qui affirmait que des ministres avaient participé à plusieurs repas, s'est rétracté
Pierre-Jean Chalençon, organisateur de ces dîners interdits, a expliqué dimanche qu'il faisait seulement de "l'humour" en évoquant la présence de ministres.
Des dîners clandestins de luxe accueillant des ministres en plein Paris, malgré la pandémie de Covid-19 ? Après la diffusion d'un reportage de M6 sur le sujet et l'ouverture d'une enquête pénale, dimanche 4 avril, un organisateur qui évoquait la présence de ministres dans un restaurant clandestin s'est finalement rétracté, dimanche soir.
Cet organisateur interrogé par des journalistes de la chaîne affirmait en voix off déguisée : "J'ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres." Il a été identifié par plusieurs médias et internautes comme étant Pierre-Jean Chalençon, propriétaire du palais Vivienne, dans le centre de Paris.
Ce dernier a implicitement reconnu être cette source, dans un communiqué de son avocat adressé à l'AFP dimanche soir. Mais il a expliqué qu'il faisait seulement de "l'humour" et maniait "le sens de l'absurde" en assurant que des ministres participaient à de tels repas.
Attal dément formellement
Dans une vidéo datant du mois de février, Pierre-Jean Chalençon déclarait organiser dans sa résidence des "déjeuners ou dîners" avec le restaurateur Christophe Leroy. Gabriel Attal "doit venir dîner prochainement", affirmait-il également à l'époque. En réponse, le porte-parole du gouvernement a fait savoir qu'il avait "découvert cet extrait ce (dimanche) soir sur Twitter avec beaucoup d'étonnement". "Il ne connaît pas M. Chalençon et n'a évidemment jamais participé à un quelconque dîner ou soirée", a indiqué son entourage. Gabriel Attal a par ailleurs exclu dimanche la présence de membres du gouvernement à ces dîners.
Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a annoncé dimanche avoir saisi "la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne d'une enquête des chefs de 'mise en danger d'autrui' et de 'travail dissimulé'", afin de "vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants".
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