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Covid-19 : "Il est trop tôt pour dire que le pic épidémique est passé", selon la directrice de Santé publique France

"Il faut rester prudent", insiste Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France. Selon elle, l'évolution de l'épidémie de Covid-19 peut encore réserver des surprises comme cela a été le cas "à chaque phase de l'épidémie".

Article rédigé par franceinfo
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Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

"Il est trop tôt pour dire que le pic épidémique est passé", estime lundi 17 janvier sur franceinfo la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne. Une prise de parole qui intervient après celle de l'épidémiologiste Arnaud Fontanet qui assure lui, toujours sur franceinfo lundi, que "le pic est en train de passer devant nos yeux". "La progression du nombre de cas de Covid-19 à l'échelon national persiste, explique Geneviève Chêne. Il faut rester prudent."

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Même si le variant Omicron est moins sévère, "on peut s'attendre à une tendance à l'augmentation des hospitalisations" en raison de la grande contagiosité de ce variant du coronavirus, désormais majoritaire "à 95%", selon la directrice générale de Santé publique France. "Il peut y avoir une différence entre les territoires, comme en Île-de-France, où on observe plutôt une stabilisation ces derniers jours. Néanmoins, dans tous les autres territoires, on voit plutôt une progression."

Geneviève Chêne souhaite "attendre plusieurs jours" pour "consolider les dernières données" avant de se montrer plus optimiste : "Tous les jeudis, nous présentons notre point épidémiologique avec une consolidation qui porte sur la semaine précédente. Cela permet d'observer l'ensemble des tendances sur plusieurs jours."

"On peut largement améliorer la couverture vaccinale"

"Il faut être encore très prudents, répète la directrice de Santé publique France. Ce virus nous a appris qu'il nous réservait des surprises à chaque phase de l'épidémie." Selon elle, la situation actuelle d'une progression "moins forte" de l'épidémie, est potentiellement due au fait que "l'ensemble des Français reste mobilisé pour la vaccination, pour le rappel, pour les gestes barrières, l'aération et la diminution des contacts". Elle appelle à rester "très mobilisé".

Si plus de 53 millions de personnes ont reçu au moins une première injection de vaccin en France, et que 32 millions d'entre elles ont reçu une dose de rappel, "on peut largement améliorer la couverture vaccinale", estime Geneviève Chêne, notamment chez les enfants. Selon elle, seulement "un peu plus de 1% des 5-10 ans" et "environ 4% des 10-11 ans" sont vaccinés : "On a environ 40 000 primo-vaccinations par jour. C'est évidemment encore insuffisant mais c'est très important de voir que des Français continuent à se rendre la vaccination. Il faut les encourager."

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