Covid-19 : face à la révolte qui gronde en Italie contre les mesures restrictives, le gouvernement débloque plus de 5 milliards d'euros
"Il y a des gens qui souffrent et ne peuvent pas attendre", a reconnu le chef du gouvernement Giuseppe Conte confronté à des manifestations quotidiennes contre le couvre-feu imposé dans le pays.
Le gouvernement italien a annoncé, mardi 27 octobre, le déblocage de plus de 5 milliards d'euros pour aider les catégories professionnelles les plus touchées par les mesures imposées pour endiguer l'épidémie de Covid-19.
Alors que des manifestations de restaurateurs, chauffeurs de taxis ou professionnels du monde du spectacle extrêmement inquiets ont lieu depuis plusieurs jours, le ministre de l'Economie Roberto Gualtieri a précisé que les fonds seraient versés selon des "modalités simples et rapides". "Pour la mi-novembre, tous les virements seront effectués" sur les comptes des entrepreneurs concernés, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
"Il y a des gens qui souffrent et ne peuvent pas attendre", a reconnu le chef du gouvernement Giuseppe Conte, et c'est pour cela que le gouvernement a adopté ce décret "comme une course contre le temps : il peut être critiqué mais il démontre la responsabilité du gouvernement vis-à-vis de ceux qui souffrent et ne peuvent plus attendre", a-t-il dit.
Des manifestations quotidiennes dans tout le pays
Du nord au sud de l'Italie, les manifestations contre les mesures restrictives, parfois émaillées de heurts et de dégradations, se sont multipliées ces derniers jours. Les rassemblements, de centaines de personnes en moyenne à chaque fois, autorisés ou non, souvent partis d'appels lancés sur les réseaux sociaux, sont désormais quotidiens dans les villes de la péninsule.
"La mèche allumée il y a trois jours piazza Plebiscito à Naples a déjà réussi à propager le feu d'un bout à l'autre de l'Italie : Turin, Milan, Trieste, Lecce, Viareggio, Pescara, Catane, Crémone. L'Italie en révolte", écrivait mardi le quotidien La Repubblica.
Pour répondre au redémarrage du nombre des contaminations quotidiennes (environ 17 000 lundi), le gouvernement a imposé ces derniers jours ce que les médias qualifient de "semi-confinement" : un couvre-feu dans plusieurs grandes régions, la fermeture des bars et des restaurants à 18h, ainsi que celle des salles de sport, de cinéma et de concert.
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