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Covid-19 dans les eaux usées : une diminution en Île-de-France depuis la semaine du 22 mars, selon le réseau Obépine

"C'est un signe encourageant", se félicite sur franceinfo Vincent Maréchal, professeur de virologie et co-fondateur du réseau Obépine, qui mesure la circulation du Covid-19 dans une trentaine de stations d’épuration. 

Article rédigé par franceinfo
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Des prélèvements locaux sont organisés par la métropole d'Orléans, le 23 février 2021. (ERIC MALOT / MAXPPP)

"On observe une diminution" du Covid-19 dans les eaux usées en Île-de-France "depuis la semaine du 22 mars", explique Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne Université, co-fondateur de l'Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine) sur franceinfo dimanche 11 avril. Ce réseau analyse les données collectées dans de nombreuses stations de traitement des eaux usées pour mesurer la quantité de coronavirus en circulation.

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"C'est un signe encourageant qui est assez bien corrélé aux données qu'on a sur les données épidémiologiques d'incidence notamment, et de taux de positivité des dernières semaines", assure le professeur. Mais il ajoute qu'on "retrouve globalement des niveaux de circulation élevés plutôt dans le Nord, le Sud et l'Est. Et puis, des niveaux faibles sur l'ouest de la France."

Evolution de l'indicateur Obépine sur 30 jours (à gauche) et sur 7 jours (à droite), semaine 13 (du 29 mars au 4 avril). Pour chaque station, la couleur indique la valeur (entre-10 à 180, voir l’échelle des couleurs), la flèche indique la tendance et  la taille du disque est liée à la taille de la station (OBEPINE)

"Si la diminution se fait à partir du 22 mars, c'est probablement des effets combinés des mesures qui ont été prises, notamment à l'issue des annonces de M. Castex" le 18 mars dernier, poursuit Vincent Maréchal. Le Premier ministre avait annoncé l'instauration d'un nouveau confinement sur une partie du pays (16 départements comprenant toute l'Ile-de-France, les Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, l'Eure et la Seine-Maritime) pour au moins quatre semaines.

"Et puis, quelque chose qu'il ne faut pas négliger non plus, c'est l'impact psychologique sur les populations des annonces qui peuvent être faites, affirme le professeur de virologie. Il y a très probablement une prise de conscience plus large maintenant de la nécessité d'en finir. Les gestes barrières sont sans doute mieux respectées, donc je pense que c'est un peu une combinaison de différents paramètres."

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