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Covid-19 : "C'est un peu la course entre les virus, et comme le virus britannique est arrivé plus tôt, pour l’instant c'est lui qui gagne", constate Bruno Lina

Selon le virologue, le variant britannique deviendra majoritaire en France "quelque part entre le 1er et le 15 mars".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le professeur et virologue Bruno Lina, 3 février 2021. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

"C'est un peu la course entre les virus, et comme le virus britannique est arrivé plus tôt, pour l’instant c'est lui qui gagne la course", a expliqué le professeur et virologue Bruno Lina, mercredi 10 février sur France Inter. "On est dans une augmentation" de la présence du variant britannique, détaille le virologue. "Ça s’explique assez simplement : ce virus britannique a une capacité de transmission augmentée d’environ 40% par rapport au virus classique qui circulait jusqu’à présent, a-t-il poursuivi, il y a donc plus de cas secondaires à partir d’une personne infectée par ce virus que de cas secondaires à partir d’une personne infectée par le virus classique."

L'Île-de-France la plus touchée

Bruno Lina dit constater "un certain freinage à l’introduction de ce virus, même si inexorablement ce virus deviendra majoritaire en France quelque part entre le 1er et le 15 mars". Par ailleurs, toutes les régions ne sont pas également touchées. "Il y a des disparités très importantes", a assuré le virologue. "On sait, par des études sur la France entière, que l’Île-de-France est probablement la région dans laquelle la circulation de ce virus est la plus importante. Fin janvier, on était déjà aux alentours de 20 à 21 %. Aujourd’hui on est à plus de 30 à 35 %". Par comparaison, la Normandie est aux alentours "de 10 % seulement".

Quant aux variants brésilien et sud-africain, "ils sont aussi présents en France, depuis une quinzaine de jours". Mais "ils ont des niveaux de pénétration beaucoup moins importants que le variant britannique. À la fin du mois de janvier, on était aux alentours de 1% de virus sud-africain chez les personnes testées positives, soit environ 200 par jour en France. Ce chiffre n’augmente pas très vite, on est sans doute à 2 ou 3 % maintenant."

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