À Paris, les terrasses étaient bondées vendredi 16 octobre dès la fin d'après-midi. Les Parisiens souhaitent profiter de leurs instants de détente le plus longtemps possible, avant l'entrée en vigueur du couvre-feu à minuit. "On s'est dit, 'allez, pour la der des der'. On a commencé à 17 heures et on compte finir au moins à 23 heures", commente une jeune femme attablée. Les réservations se bousculent chez Yann Diolo, le patron du restaurant Zinc. "On sent qu'il y a de l'élan, qu'il y a peut-être un petit truc qui va se passer", confie-t-il. Méfiance et résilience À Lyon (Rhône), l'heure est à la résignation. "Si on ne veut pas remplir les hôpitaux, il n'y a pas d'autre solution", concède une femme, tandis qu'un jeune homme estime qu'il n'y a "pas de raison de fêter ça". Pour les restaurateurs, les pertes vont être lourdes. "Cela nous gâche une grosse partie de la recette", indique Joseph Cutaia, patron de la brasserie Perl. Il estime ses pertes à 30 ou 40%.