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Coronavirus : "On est en train de libérer beaucoup de détenus sans contrôle", s'inquiète le secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice

Jean-François Forget estime qu'il va y "avoir forcément des soucis de délinquance" avec les libérations anticipées de détenus. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La prison de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, le 17 mars 2020 (photo d'illustration) (RAYMOND ROIG / AFP)

"On est en train de libérer beaucoup de détenus sans contrôle", s'inquiète Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice sur franceinfo vendredi 3 avril. La population carcérale a diminué de 6 266 détenus en France, entre le 16 mars et le 1er avril, a indiqué vendredi le ministère de la Justice. Une baisse inédite qui est liée aux mesures prises pour faire face à l'épidémie de coronavirus

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Une diminution du nombre de détenus qui s'explique à la fois par des libérations anticipées en raison de l'épidémie et par une baisse de l'activité judiciaire, qui entraîne une réduction du nombre de nouveaux détenus. "Depuis bientôt trois semaines, au lieu d'incarcérer entre 300 et 400 détenus en moyenne par jour, on n'en incarcère au niveau national que 20 ou 30 par jour, explique le secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice. Et de l'autre côté, sans disposition particulière, on libère de façon ordinaire entre 300 et 400 personnes".

Une diminution de la surpopulation carcérale

Les autorités craignent une crise sanitaire si le coronavirus Covid-19 se propageait dans les centres pénitentiaires. Une situation qui n'a rien d'idéal pour le secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice, même si elle entraîne une diminution de la surpopulation carcérale : "Ce qui nous inquiète, c'est qu'on est en train de libérer beaucoup de détenus sans contrôle, en sortie sèche, sans prise en charge derrière, et que l'on va avoir forcément des soucis de délinquance. Et d'ailleurs, je crois qu'un détenu a déjà été réintégré suite à ses cinq premiers jours de libération dans un établissement à Saint-Etienne."

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