À quelle échelle les signes d'encouragement sont-ils perceptibles ? "À la fois au niveau du CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et au niveau du Grand-Est qui a été particulièrement touché par sa région Est", répond l'infectiologue Christian Rabaud. "Les choses ont commencé à Mulhouse avant d'atteindre Strasbourg, les Vosges et arriver vers la Meurthe-et-Moselle et Nancy. En écho à ce qu'a dit Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, non seulement on a senti un ralentissement du nombre de places en réanimation nécessaires chaque jour. Mais on commence à se sentir auto-suffisant dans la région pour gérer les patients qui rentrent et qui dans le même temps en sortent. On a cette possibilité de faire face à la vague", ajoute le médecin."Les choses ont fini de s'aggraver"Le personnel médical peut-il souffler ? "Souffler, c'est beaucoup dire. Mais ce qui est certain, c'est qu'on a l'impression que les choses ont fini de s'aggraver. Les patients restent en réanimation quinze jours, mais pour autant, l'idée que chaque jour on ne va pas être en situation de - peut-être - ne pas y arriver est très important pour la motivation (…) c'est fondamental pour les équipes qui sont très fatiguées même s'il y a eu des renforts. C'est un message très fort qu'il faut porter", nous éclaire Christian Rabaud.