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Coronavirus : le confinement "semble souhaitable", selon le syndicat de médecins libéraux UFML

"Chaque Français doit comprendre quel est son rôle" face à l'épidémie de coronavirus, estime Jérôme Marty, président de l'UFML, l'un des syndicats de médecins libéraux.

Article rédigé par franceinfo
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Affiche de prévention dans un centre commercial de Quimper.  (ANNAÏG HAUTE / FRANCE-BLEU BREIZH IZEL)

L'hypothèse d'un confinement pour endiguer l'épidémie de coronavirus "me semble souhaitable", a affirmé dimanche 15 mars sur franceinfo Jérôme Marty président de l'UFML, l'un des syndicats de médecins libéraux.

franceinfo : Est-ce que l'hypothèse d'un confinement vous semble souhaitable, vu l'évolution de l'épidémie ?

Jérôme Marty : Évidemment, elle me semble souhaitable. On avait alerté depuis longtemps sur le fait que l'on se rapprochait de l'accélération et de la partie verticale de la courbe, sur une courbe exponentielle. On avait alerté en disant que si rien n'était fait, on allait malheureusement vivre avec l'exemple italien. Le gouvernement a parfaitement fait les choses cette fois en se rapprochant du lockdown, c'est à dire du blocage total.

La population doit comprendre quel est son rôle. Chaque Français doit comprendre quel est son rôle. J'ai pour habitude de dire que, dans le combat contre le coronavirus, c'est l'équipe de France qui doit jouer, et l'équipe de France, c'est à la fois les soignants, mais aussi les patients. Et le rôle des patients et des Français est aussi important que celui des soignants. Chacun, individuellement, a un rôle puisque, le choix de chacun c'est d'être soit la barrière au virus, soit au contraire le transport du virus. Et c'est chacun qui a un poids très, très, très important, face à une menace qui est une menace comme jamais on n'en a vécu.

Selon vous, les Français n'avaient pas encore pris conscience suffisamment de l'épidémie ? On a vu dimanche des rassemblements des groupes de 10, 20 ou 30 ou 40 personnes dans des parcs notamment...

Ce sont des choses qu'il ne faut plus voir. Immédiatement. Malheureusement, quand on annonce une nouvelle grave, que ce soit à un patient ou à quelqu'un de sa famille, il y a au départ une période de déni, puis ensuite vous avez une période de colère et ensuite vous avez une période d'acceptation. Là, il faut qu'on passe directement à la période d'acceptation. Qu'on ne voit plus des scènes comme on a vu comme ce dimanche, sur des marchés, dans des parcs, avec des gens qui sont assis les uns à côté des autres, allongés dans l'herbe, les uns à côté des autres. On rappelle que la transmission de ce virus est un contact proche et prolongé.

À partir de lundi matin, des familles se retrouvent à garder leurs enfants à la maison, gardés par papa ou maman. Est-ce-qu'il faut aussi arrêter les gestes de tendresse avec les enfants, les câlins le soir, y compris dans le cercle familial ?

On a parlé de distanciation sociale. Il est évident que les parents vont se rendre au travail, ils vont potentiellement être au contact de gens contaminés. Cette épidémie, cette maladie, le Covid-19, est sournoise, on ne le répétera jamais assez. Nous avons à peu près 50% de cas qui sont asymptomatiques, très peu symptomatiques. C'est à dire que vous pouvez développer la maladie et en guérir sans vous en apercevoir.

Il y a des porteurs de la maladie, à un instant donné, qui peuvent la transmettre, qui ne le savent pas. Ce n'est pas leur faute. Et les gens en face se contaminent sans le savoir et vont à leur tour transmettre la maladie. Et vous avez 50% des gens qui sont symptomatiques. Sur cela, 80% ne relèveront pas d'hospitalisation. Et sur les 20% qui restent, 15% seront hospitalisés dans des services normaux, et 5%, malheureusement, seront obligés de passer par la réanimation.

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