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Coronavirus : la Réserve sanitaire dispose de près de 30 000 volontaires médicaux pour aider aux soins

"C'est une communauté de professionnels de santé qui sont volontaires pour s'engager quand il y a une période difficile", a expliqué sur franceinfo Catherine Lemorton, responsable de l'unité Réserve sanitaire au sein de la direction Alerte et crise.

Article rédigé par franceinfo
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Une note à l'intention des personnels soignants, à l'hôpital Necker, le 10 mars 2020 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le coronavirus ne cesse de progresser en France. Avec treize décès et 838 cas confirmés supplémentaires en 24 heures, la France compte désormais 4 500 cas confirmés de contamination par le nouveau coronavirus, dont 91 mortels. Le gouvernement a annoncé de nombreuses mesures pour endiguer sa propagation.

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Pour soulager les hôpitaux et leurs personnels, la Réserve sanitaire dispose de près de 30 000 volontaires médicaux pour aider aux soins, a expliqué dimanche 15 mars sur franceinfo Catherine Lemorton, responsable de l'unité Réserve sanitaire au sein de la direction Alerte et crise.

franceinfo : Qu'est-ce que la Réserve sanitaire ?

Catherine Lemorton : C'est une communauté de professionnels de santé qui sont volontaires pour s'engager quand il y a une période difficile à passer pour l'offre de soins existante et c'est le cas avec le Covid-19. Ils sont prêts sur des alertes à partir en soutien des équipes existantes. On dépend du ministère des Solidarités et de la Santé et plus particulièrement de Santé publique France.

Qui sont ces personnels ?

On a tous les statuts possibles. Des sans emploi, des retraités, des gens en activité. Il y a aussi les pharmaciens, les kinésithérapeutes, les chirurgiens-dentistes...

Est-ce qu'ils sont nombreux ?

Je voudrais saluer l'engagement de nos personnels soignants. Nous avons eu 7 000 engagements en trois jours. Au départ, on était à 21 000. Nous avons un Facebook saturé de questions. Notre site a été saturé et nous avons dû le mettre en maintenance, je le regrette. On a tout le corps soignant qui s'est mobilisé.

Ces volontaires sont-ils à même de traiter les patients atteints du Covid-19 ?

Oui, bien sûr. Dans les alertes que nous lançons il y a plusieurs postes. On a des professionnels auxquels on ne pense pas, comme les ergothérapeutes, les psychomotriciens, qui peuvent aller dans les plateformes téléphoniques parce qu'ils sont tout à fait à même de répondre aux questions de nos concitoyens.

Est-ce que certains vont dans les hôpitaux ?

Dès qu'une Agence régionale de santé le demande. On est sur le centre hospitalier de Besançon, de Mulhouse, de Vannes, autour de Compiègne, Crépy-en-Valois. L'Agence régionale appelle au secours, "passe commande" en disant qu'elle a besoin de tant de médecins généralistes, de réanimateurs, d'aides-soignants. L'Agence remonte l'information à la direction générale de la santé qui nous l'envoie et nous on lance l'alerte.

Quelle a été votre première mission ?

C'était le 26 janvier quand on a envoyé des réservistes aux passerelles de Roissy-Charles De Gaulle pour les avions qui venaient de Chine. On a été mobilisés dès le départ.

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