Coronavirus : la Réserve sanitaire dispose de près de 30 000 volontaires médicaux pour aider aux soins
"C'est une communauté de professionnels de santé qui sont volontaires pour s'engager quand il y a une période difficile", a expliqué sur franceinfo Catherine Lemorton, responsable de l'unité Réserve sanitaire au sein de la direction Alerte et crise.
Le coronavirus ne cesse de progresser en France. Avec treize décès et 838 cas confirmés supplémentaires en 24 heures, la France compte désormais 4 500 cas confirmés de contamination par le nouveau coronavirus, dont 91 mortels. Le gouvernement a annoncé de nombreuses mesures pour endiguer sa propagation.
>> Suivez les dernières informations sur le coronavirus dans notre direct
Pour soulager les hôpitaux et leurs personnels, la Réserve sanitaire dispose de près de 30 000 volontaires médicaux pour aider aux soins, a expliqué dimanche 15 mars sur franceinfo Catherine Lemorton, responsable de l'unité Réserve sanitaire au sein de la direction Alerte et crise.
franceinfo : Qu'est-ce que la Réserve sanitaire ?
Catherine Lemorton : C'est une communauté de professionnels de santé qui sont volontaires pour s'engager quand il y a une période difficile à passer pour l'offre de soins existante et c'est le cas avec le Covid-19. Ils sont prêts sur des alertes à partir en soutien des équipes existantes. On dépend du ministère des Solidarités et de la Santé et plus particulièrement de Santé publique France.
Qui sont ces personnels ?
On a tous les statuts possibles. Des sans emploi, des retraités, des gens en activité. Il y a aussi les pharmaciens, les kinésithérapeutes, les chirurgiens-dentistes...
Est-ce qu'ils sont nombreux ?
Je voudrais saluer l'engagement de nos personnels soignants. Nous avons eu 7 000 engagements en trois jours. Au départ, on était à 21 000. Nous avons un Facebook saturé de questions. Notre site a été saturé et nous avons dû le mettre en maintenance, je le regrette. On a tout le corps soignant qui s'est mobilisé.
Ces volontaires sont-ils à même de traiter les patients atteints du Covid-19 ?
Oui, bien sûr. Dans les alertes que nous lançons il y a plusieurs postes. On a des professionnels auxquels on ne pense pas, comme les ergothérapeutes, les psychomotriciens, qui peuvent aller dans les plateformes téléphoniques parce qu'ils sont tout à fait à même de répondre aux questions de nos concitoyens.
Est-ce que certains vont dans les hôpitaux ?
Dès qu'une Agence régionale de santé le demande. On est sur le centre hospitalier de Besançon, de Mulhouse, de Vannes, autour de Compiègne, Crépy-en-Valois. L'Agence régionale appelle au secours, "passe commande" en disant qu'elle a besoin de tant de médecins généralistes, de réanimateurs, d'aides-soignants. L'Agence remonte l'information à la direction générale de la santé qui nous l'envoie et nous on lance l'alerte.
Quelle a été votre première mission ?
C'était le 26 janvier quand on a envoyé des réservistes aux passerelles de Roissy-Charles De Gaulle pour les avions qui venaient de Chine. On a été mobilisés dès le départ.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.