Coronavirus : la pression financière rattrape-t-elle les hôpitaux ?
Alors que l'épidémie de Covid-19 n'est pas encore passée, la question financière commence à revenir sur le devant de la scène dans les hôpitaux public, mais aussi les établissements privés à but non lucratif.
Paradoxalement, la crise du Covid-19 a permis aux soignants de bénéficier de moyens supplémentaires et de travailler dans de meilleures conditions. Un confort relatif qui risque néanmoins de ne pas durer, et certains ont peur d'être rattrapés après coup par la pression financière. Du côté des hôpitaux privés qui se sont engagés dans la lutte, ils attendent toujours d'être payés. C'est le cas de deux cliniques à but non lucratif qui ont été mobilisées en soutien à Mulhouse (Haut-Rhin). Le directeur a dû créer un service de réanimation et acheter du matériel. Et si l'État a versé 75 000 euros, ça reste très en dessous des dépenses avancées.
Les hôpitaux privés moins bien remboursés des frais avancés
"Au bout du compte, on se retrouve avec des compensations qui de notre avis n'en sont pas puisqu'on est 20 fois en-dessous de l'enveloppe qu'on pourrait légitimement escompter", avance Olivier Müller, directeur de la clinique du Diaconat Roosevelt. Pour compenser les surcoûts engendrés par le Covid-19, l'État a débloqué une enveloppe d'urgence de 377 millions d'euros. 90% de la somme est allée aux hôpitaux publics, 10% vers les établissements privés à but non lucratif. Une inégalité de traitements qui inquiète la présidente de ces établissements. "Certains établissements pourraient être amenés à fermer", estime Marie-Sophie Desaulle.
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