Le seul repère à cette crise, c'est l'épidémie du Sras en 2003. "À l'époque, cette crise aurait coûté un point de croissance en Chine et des pertes estimées à 40 milliards de dollars dans le reste du monde, notamment le transport aérien en Asie. Sauf que depuis, le poids économique de la Chine a plus que doublé. Sa part dans le PIB mondial est passé de moins de 9% à 19,2% en 2020, les effets risquent donc d'être nettement plus importants", explique le journaliste David Boéri."Les clients chinois représentent 35% des ventes"Y a-t-il des risques pour l'économie française ? "Oui, principalement dans deux secteurs clés. D'abord, luxe, parce que les clients chinois représentent 35% des ventes loin devant l'Amérique et l'Europe. Ensuite il y a le tourisme, plus de 2,2 millions de Chinois ont visité la France en 2018 avec près de 4 milliards d'euros de recette. Ils sont de loin les touristes les plus dépensiers. La plupart des voyages prévus au premier trimestre ont été annulés et les agences françaises spécialisées dans ces voyages estiment avoir déjà perdu un tiers de leur chiffre d'affaires", conclut le journaliste.