Coronavirus : Gérald Darmanin évoque un déficit public "sans doute" supérieur à 3,9%
Avant l'apparition de l'épidémie, le gouvernement comptait ramener le déficit à 2,2% en 2020, après avoir atteint 3,1% l'an dernier.
Les finances publiques risquent d'être touchées par la contamination. Le déficit public de la France en 2020 sera "sans doute" supérieur à 3,9% dans le contexte de la lutte contre le coronavirus, a indiqué, dimanche 22 mars, Gérald Darmanin. Cette semaine, le gouvernement a "présenté un projet de loi de finances (...) qui prévoit un déficit pour l'instant de 3,9%, peut-être qu'il va s'aggraver encore", a reconnu le ministre de l'Action et des comptes publics lors du "Grand Rendez-vous" d'Europe 1.
Ce n'est pas lorsqu'il y a l'incendie dans la maison qu'il faut compter les litres d'eau.
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publicssur Europe 1
Cette annonce du ministre chargé du Budget intervient quatre jours après la divulgation d'un chiffre déjà nettement dégradé pour le déficit français. Gérald Darmanin avait en effet annoncé mardi que le plan de 45 milliards d'euros dégainé par la France pour lutter contre l'épidémie allait se traduire notamment par un déficit public de 3,9% du PIB, au-delà donc de la règle européenne des 3% jusqu'alors en vigueur.
"Nous ne lésinerons pas sur les moyens"
Le ministre a d'ailleurs salué sur Europe 1 la décision inédite de la Commission européenne vendredi de suspendre les règles de discipline budgétaire pour lutter plus efficacement contre les conséquences économiques de la crise sanitaire. Avant l'apparition de l'épidémie, le gouvernement comptait ramener le déficit à 2,2% en 2020, après 3,1% atteints l'an dernier.
Interrogé sur le caractère "optimiste" des 3,9%, alors que le confinement des populations met à l'arrêt une grande partie de l'économie, Gérald Darmanin a concédé sur Europe 1 que ce déficit pourrait encore s'alourdir : "Nous verrons bien... Sans doute." "Nous ne lésinerons pas sur les moyens que met l'Etat pour non seulement sauver la vie des Français, mais bien sûr l'économie et notamment les entreprises pour qu'il y ait le moins de faillites possible et que tous les salariés soient protégés", a-t-il promis.
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