À Claye-Souilly (Seine-et-Marne), c’est le maire Yves Albarello qui dirige les opérations. Munis de combinaisons, de masques et de gants, ses agents municipaux désinfectent les rues. Quelques heures avant la réouverture du marché couvert, il ne néglige aucun détail. L’enjeu est de taille. La préfecture n’a délivré qu’une autorisation verbale. En cas de contamination, le maire serait responsable. À l’hôtel de ville, les victoires électorales d’Yves Albarello s’affichent sur les murs, mais le 15 mars dernier, il est battu au premier tour des élections municipales. Dans la foulée, il débarrasse son bureau et range l’écharpe tricolore au placard.Une mission à assurer pour une durée indéterminéeMais avec la crise sanitaire, son mandat est finalement prolongé. Il a néanmoins déposé un recours, espérant une annulation du scrutin. Dans le centre-ville, l’omniprésence du maire divise. Pendant ce temps-là, le maire livre ses propres commandes de masques dans l’un des Ehpad de la commune. Plusieurs dizaines de cas de Covid-19 ont été recensés, y compris parmi les soignants. Un peu partout en France, des maires battus ou qui ne se représentaient pas sont encore en fonction, et ce pour une durée indéterminée.