Coronavirus : des étudiants en grande précarité
En période de confinement, de nombreux étudiants sont privés de revenus et de petits boulots. Loin de chez eux et de leurs familles, ils se retrouvent en situation précaire, dépendant de gestes solidaires, des dons de banques alimentaires et des maraîchers.
Combien y a-t-il d’étudiants privés de leurs petits boulots en période de confinement, victimes d’une précarité inquiétante, confinés dans leurs résidences universitaires ? Cloîtrée chez elle, Amanda Jean, par exemple, a été privée de ses heures de baby-sitting, soit 300 euros de moins par mois. Inquiète d'être porteuse asymptomatique du virus, l’étudiante n’a pas rejoint sa famille. Chaque euro compte. À Lyon (Rhône), l’entraide s’organise. En plus des initiatives de l’université, un collectif s’est créé autour d’étudiants et d’enseignants. Ce jour-là, c’est jour de courses, grâce à des subventions et des dons de particuliers.
Près d’un millier de colis livrés
Des étudiants sont également devenus bénévoles. Eux n’ont pas de difficultés financières ou ont pu rentrer chez leurs parents. À l’origine du collectif, Catherine Fillon, professeure d’histoire du droit, qui a sollicité des particuliers pour stocker les denrées. En trois semaines, grâce à la banque alimentaire et à des maraîchers locaux, le collectif estime avoir livré près d’un millier de colis. Pour l’enseignante, la priorité n’est plus la continuité pédagogique. En plus de l’aide alimentaire, le collectif a également mis en place un réseau d’aide psychologique, avec des professionnels disponibles gratuitement.
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