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Vidéo "Nous avons fait entre 4 à 5 mois ce que l'on fait habituellement en 24 mois" : dans le quotidien des chercheurs de l'Institut Pasteur, qui tentent de mettre au point un vaccin contre le Covid-19

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Durée de la vidéo : 3 min
Coronavirus : dans le quotidien des chercheurs de l'Institut Pasteur
Coronavirus : dans le quotidien des chercheurs de l'Institut Pasteur Coronavirus : dans le quotidien des chercheurs de l'Institut Pasteur (France 2)
Article rédigé par France 2
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Des chercheurs travaillent jour et nuit partout sur la planète pour trouver un vaccin au Covid-19. Les chercheurs de l'Institut Pasteur font partie des plus réputés au monde. Ils ont accepté d'ouvrir leurs portes à une équipe de journalistes de France 2.

D'habitude, ils sont 2 600 à travailler à l'Institut Pasteur, mais il n'y avait que 300 personnes seulement pendant le confinement. Les équipes reviennent peu à peu, mobilisées contre le Covid-19. Dans les laboratoires, on cherche ce que le monde entier espère : le vaccin. La stratégie est de partir d'un vieux vaccin en modifiant son génome.

"Nous modifions le vaccin contre la rougeole pour lui permettre d'induire une réponse immunitaire contre le Covid-19", explique Nicolas Escrioux, chercheur au laboratoire d'innovation à l'Institut Pasteur. Plusieurs candidats vaccins ont ainsi été créés pour être ensuite testés chez l'animal, puis éventuellement chez l'homme. "Nous avons fait en quatre à cinq mois ce que l'on fait habituellement en 24 mois", précise le chercheur.

"Il y a une partie du danger qui est invisible"

A un autre étage, des chercheurs travaillent plus spécifiquement sur l'étape de l'infection et la réponse de notre système immunitaire. "Nous cherchons à comprendre, par exemple, comment le virus se multiplie, comment le virus rentre dans la cellule, comment le virus fusionne", explique Olivier Schwartz, responsable de l'unité "Virus et immunité".

Un autre enjeu est la détection du virus. L'Institut Pasteur est le premier à l'avoir identifié chez des patients en France, c'était le 24 janvier. Il a ensuite analysé intégralement son génome et développé les tests. La cellule d'intervention biologique d'urgence a l'habitude de repérer les virus dangereux. Son responsable a travaillé en Afrique sur Ebola, un virus plus mortel mais plus facilement repérable que le nouveau coronavirus, qui est contagieux même sans symptôme. "Avec Ebola, c'est seulement quand on est malade, et même très malade, que l'on est très infectieux, remarque Jean-Claude Manuguerra, responsable de cette cellule. Et là, (...) il y a une partie du danger qui est invisible et qui est donc difficile à combattre."

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