Quelle stratégie adopter pour faire face à la propagation du coronavirus ? Après l'inopérante expérience des tests massifs, le gouvernement mise beaucoup sur le couvre-feu.
Avec 45 000 nouveaux cas samedi 24 octobre, la France fait face à une seconde vague inquiétante de Covid-19. 46 millions de personnes sont désormais concernées par le couvre-feu, dernière mesure avant le reconfinement tant redouté. "Une mesurette", pour l’épidémiologiste Catherine Hill, puisque le virus "circule pratiquement autant avec des porteurs asymptomatiques qu’avec les porteurs symptomatiques". Au début de l’été, le gouvernement avait opté pour les tests massifs : "plus d’un million par semaine", annonçait Jean Castex le 11 septembre dernier. Mais les centres de dépistages n'ont pas suivi, entre files d’attente interminables et délais de résultats trop longs.
Le couvre-feu doit faire ses preuves
Le couvre-feu reste pour l’instant la piste privilégiée. Avant de l’appliquer en Métropole, la France l’avait testé en Guyane. Désormais allégé, il y est néanmoins "toujours en vigueur pour une raison simple, car il est très efficace" et "a empêché la saturation des hôpitaux", indique Hugo Puffeney, journaliste France Télévisions, sur le plateau du 19/20. Le reconfinement n’est pas inenvisageable, et pourrait prendre plusieurs formes : un reconfinement local "par ville, par département, par région", un confinement "total le week-end en plus du couvre-feu", ou un confinement "pour les personnes les plus fragiles face au virus". Pour l’heure, "le gouvernement attend les résultats du couvre-feu en fin de semaine prochaine", conclut Hugo Puffeney.
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