Coronavirus 2019-nCoV : colère et tristesse en Chine après la mort du premier médecin à avoir alerté sur le virus
L'annonce du décès d'un des médecins qui avaient alerté sur le coronavirus 2019-nCoV fait beaucoup de bruit en Chine. En décembre 2019, il avait été sanctionné, accusé de répandre de fausses rumeurs. Âgé de 34 ans, il avait lui-même contracté le virus.
Les témoignages d'affection affluent autour du portrait de Li Wenliang, déposé vendredi 7 février au pied de l'hôpital de Wuhan (Chine) où le médecin est décédé. Il a été victime, lui aussi, du coronavirus 2019-nCoV. Li Wenliang était l'un des huit médecins à avoir lancé très tôt l'alerte au coronavirus dès la fin du mois de décembre. Quelques jours plus tard, il était malade à son tour et luttait sur son lit d'hôpital. "Je peux à peine respirer", avait-il dit à un média américain peu avant sa mort.
Les autorités chinoises accusées d'avoir voulu cacher la gravité de l'épidémie
À Pékin, comme partout en Chine, la population pleure le jeune docteur, devenu un héros national. "Il a été critiqué et injustement traité pour avoir dénoncé ce virus, cela me rend triste et plein de regrets", témoigne un habitant. Sur les réseaux sociaux chinois aussi, c'est un torrent de tristesse et de colère. Sur son compte, le médecin avait alerté sur les précautions à prendre pour se protéger de l'épidémie. Il a ensuite reçu une lettre des autorités qui l'accusaient de diffuser des messages faux et irresponsables. Désormais, ce sont les autorités qui sont accusées d'avoir voulu cacher la gravité de l'épidémie.
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