Conflit social en Guadeloupe : les origines de la colère
La Guadeloupe s'enfonce dans la crise. Le territoire reste globalement paralysé en ce onzième jour de grève. Le mouvement de contestation contre l'obligation vaccinale se cristallise désormais autour d'autres revendications sociales et économiques.
En Guadeloupe, près d'un des barrages les plus hermétiques de l'île, seuls quelques manifestants acceptent de s'exprimer. Ils tiennent cette barricade jour et nuit et ne comptent pas baisser les bras. Derrière cette colère, une déviance généralisée envers les autorités françaises ancrée chez beaucoup de Guadeloupéens, depuis l'affaire du chlordécone : ce pesticide a empoisonné les petites Antilles. "Mon héritage de la France, c'est le cancer de la prostate qui me guette d'ici quelques dizaines d'années", estime un trentenaire. Si l'État a reconnu une part de responsabilité, il n'a toujours pas versé les indemnités demandées.
Une crise dans l'impasse
Les coupures d'eau sont constantes et empoisonnent le quotidien des habitants. Ils sont nombreux à disposer de citernes, souvent achetées avec leurs économies. Beaucoup n'en peuvent plus de cette situation. L'ensemble de ces problèmes irrésolus depuis des années explique pourquoi le conflit social en Guadeloupe dure et semble aujourd'hui dans l'impasse.
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