Crise sanitaire: l'Assemblée vote le budget rectifié, gonflé de 20 milliards d'euros pour aider les entreprises
Dans ces 20 milliards d'euros figurent principalement des aides à destination des entreprises, ainsi qu'un soutien au spectacle vivant. L'opposition s'inquiète pour l'équilibre des finances publiques.
Vingt milliards d'euros de plus. L'Assemblée nationale a voté, vendredi 11 juin, un budget 2021 rectifié qui complète les aides d'urgence face à la crise sanitaire et accompagne le déconfinement. Adopté en première lecture par 38 voix contre 2, le texte est désormais attendu au Sénat.
Ce premier projet de loi de finances rectificative pour 2021 rallonge de 15,5 milliards d'euros les aides d'urgence, à destination des entreprises et de leurs salariés. A ces dépenses s'ajoutent 1,4 milliard d'euros pour financer plusieurs annonces récentes, dont le maintien des places d'hébergement d'urgence, les indemnisations d'agriculteurs touchés par le gel début avril et le Pass'Sport à destination des jeunes. Le gouvernement a en outre fait voter une rallonge de cinq millions d'euros pour soutenir le spectacle vivant et les théâtres privés face aux "pertes de billetterie liées aux mesures de jauge".
La droite et le MoDem sonnent l'alerte
En continuant à maintenir sous perfusion l'économie française, l'exécutif creuse le taux d'endettement public, attendu à 117,2% du PIB en 2021. Deuxième force de la majorité, le MoDem s'est inquiété de "l'énorme déficit" prévu en 2021, "220 milliards", à 9,4% du PIB. "J'alerte sur les dépenses, la pérennité de notre Etat passera par la responsabilité", a lancé le centriste Christophe Jerretie dans l'Hémicycle. Dans l'opposition de droite, le président de la commission des Finances, Eric Woerth (LR), "attend avec impatience des signes de maîtrise de nos dépenses".
"Quand la crise sera derrière nous, nous devrons rétablir nos finances publiques" mais "sans passer par une augmentation des impôts", assure Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie. Promesses de futures réformes structurelles et de réductions des dépenses publiques, après le "quoi qu'il en coûte".
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