Covid-19 : l'Ile-de-France est-elle menacée par un nouveau confinement ?
Le confinement local en Ile-de-France est toujours la dernière hypothèse envisagée par l’exécutif, samedi 13 mars. Quel a été l’impact sur les contaminations dans le Pas-de-Calais et à Nice (Alpes-Maritimes), où il est en vigueur depuis plusieurs week-ends ?
Les habitants des Alpes-Maritimes espèrent bien avoir marqué des points contre l’épidémie, pour leur troisième week-end de confinement. "On respecte les règles, après est-ce que ça a vraiment un effet, on n'est pas sûrs à 100%", commente une passante. Premier signal encourageant, Romain Alexandre, le directeur départemental de l’agence régionale de santé des Alpes-Maritimes, note "une diminution" du taux d’incidence de l’épidémie : de 528 cas pour 100 000 habitants la semaine du 24 février au 3 mars, il tombe à 469 la semaine suivante. La situation est similaire dans le Dunkerquois, où le taux d’incidence est passé de 959 à 673. En revanche, les taux d’occupation dans les services de réanimation ne diminuent pas dans les régions en couvre-feu partiel, et atteignent même 138% dans le Pas-de-Calais.
L'Île-de-France, un cas à part ?
Après un an de crise, la France a franchi la barre des 90 000 morts. Alors que la situation se tend en Ile-de-France, la région bénéficie-t-elle d’un statut particulier ? "Oui, parce qu’il y a tout simplement une réalité objective, démographique, économique, estime le journaliste Jeff Wittenberg, en duplex depuis Matignon samedi 13 mars. Reconfiner l’Ile-de-France, c’est reconfiner 12 millions de personnes, c’est mettre sous cloche un tiers de l’économie du pays." Le reconfinement sera donc "la dernière extrémité qui sera choisie par l’exécutif", commente le journaliste.
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