Covid-19 : l'Eglise catholique estime avoir perdu environ 90 millions d'euros à cause des confinements
La Conférence des évêques de France évoque un "recul des ressources de 30 à 40%" dans les paroisses et de 70 à 80% dans les sanctuaires.
"Un véritable choc" financier. La Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé mercredi 9 décembre une perte nette d'environ 90 millions d'euros en 2020, principalement du fait de la fermeture partielle ou totale des églises, pendant les deux confinements pour lutter contre la propagation du Covid-19.
Sur Twitter, le CEF a parlé d'un "recul des ressources de 30 à 40%" dans les paroisses et de 70 à 80% dans les sanctuaires.
2020 est bien sur l'année du choc : des églises fermées, puis des églises ouvertes mais sans rassemblement possible, puis des rassemblements avec un nombre limité de fidèles.
— Église Catholique (@Eglisecatho) December 9, 2020
Dans les paroisses, on constate un recul des ressources de 30 à 40 %.
Pour les sanctuaires, 70 à 80 %. pic.twitter.com/ZH6iE6CRkL
La CEF a estimé à 60 millions d'euros l'impact du premier confinement et à 30 millions pour le deuxième. "C'est une estimation, nous ne sommes pas Google, nous ne remontons pas nos résultats en temps réel", a nuancé Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la CEF en charge des finances, lors d'une conférence de presse.
Quinze diocèses "dans des situations fragiles"
Les confinements ont privé l'Eglise de ses principales sources de revenu comme la quête ou le "casuel", versé pour les cérémonies, a précisé la CEF. Les finances de l'Eglise étaient jusqu'ici relativement stabilisées avec, à titre de comparaison, un léger repli de 1,6% des ressources enregistré en 2019.
A ce jour, un tiers des 90 diocèses de France sont dans des situations "compliquées", dont 15 "dans des situations fragiles", estime la CEF dans son rapport annuel. Pour atténuer les effets de cette crise ponctuelle, l'Eglise de France mise d'abord sur un sursaut de générosité de ses fidèles lors d'un grand appel aux dons de Noël.
Pour 2021, les premiers contours d'une cure de rigueur ont également été esquissés. "On va rationaliser, on va vendre un peu plus. Certaines paroisses vont devoir vendre des actifs notamment immobiliers", a averti Ambroise Laurent. Il a également évoqué le report ou l'annulation de certains projets des paroisses, notamment concernant le soutien de communautés à l'étranger. En revanche, il exclut tout impact sur l'allocation des prêtres.
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